Départ réussi pour le 54e Salon du Livre de Rimouski
L'auteur de renom Patrick Senécal agit à titre de président d'honneur du 54e Salon du Livre de Rimouski.L’Hôtel Rimouski est encore une fois cette année l’hôte du notoire Salon du livre.
La 54e édition de l’événement culturel qui rassemble auteurs, éditeurs et lecteurs autour d’une même passion était lancée en ce jeudi soir 7 novembre. Afin d’introduire le Salon, une conférence de presse animée de main de maître par Richard Daigle avait lieu sur la mezzanine Hydro-Québec.
Invitée à prendre la parole en premier, la vice-présidente du conseil d’administration, Valérie Malka, déclare: « Si on est réunis ici maintenant, ce n’est pas seulement pour souligner l’ouverture du Salon du livre, c’est aussi parce qu’on a tous vécu l’expérience intime d’être contaminé par un livre qui nous a changés. » Elle a aussi ajouté que l’événement sert de lieu « d’échanges et de découvertes autour de la lecture, » mais aussi d’occasion toute spéciale « d’étancher notre soif » littéraire.
L’essai est la forme mise de l’avant pour cette édition. Pourquoi insister sur l’essai?
« Parce qu’il nous permet de nous « saouler » de nouvelles et de repenser notre façon d’occuper une place dans la société. Il colle à la couleur du Salon du Livre qui se veut un événement citoyen », précise Valérie Malka.
Des invités de marque
Plusieurs invités d’honneur ont fait et feront acte de présence au courant de la fin de semaine lors du Salon, dont Laure Waridel, Annie Landreville, François Bérubé, Stanley Péan ainsi que nul autre que l’écrivain de renom Patrick Senécal qui agit d’ailleurs à titre de président d’honneur.
« Je suis « fan » des salons hors des grands centres comme celui de Rimouski, car ce sont des salons à l’échelle humaine. Les auteurs les préfèrent souvent pour la faciliter à échanger avec le public et la possibilité qu’ils offrent à prendre le temps de rencontrer les autres auteurs », élabore ce dernier. Senécal n’a pas non plus caché son amour de l’effervescence culturelle rimouskoise avant d’opter pour le ton humoristique qu’on lui connait bien et qui fait de lui un artiste accessible et apprécié par les lecteurs québécois :
« C’est le « fun » avec ce salon, tout est proche. Ça, les auteurs, on aime vraiment ça! » dit-il avec jovialité.
La maison d’édition Québec Amérique, représentée durant la soirée par Nathalie Ranger, était aussi à l’honneur en tant qu’invitée de marque.
Une sortie remarquée et applaudie
Dans un ordre d’idées plus politique, le député de Rimouski à l’Assemblée nationale du Québec, Harold LeBel, a pour sa part fait une sortie remarquée sur la situation précaire des étudiants internationaux : un sujet qui fait couler de l’encre.
« Aujourd’hui je suis allé rencontrer les étudiants internationaux à l’UQAR. Vous savez, au Québec ils sont présentement menacés par un programme qui veut les classer : ceux qui étudient pour des métiers considérés plus importants peuvent venir, mais les autres, ceux en sociologie, en littérature, en philosophie, on leur dit de rester chez eux. Je trouve ça inacceptable et aujourd’hui j’ai senti une grande solidarité envers eux que je vous invite tous à partager. Soyons solidaires avec ces jeunes-là, on a besoin d’eux. »
Son discours a d’ailleurs reçu de chauds applaudissements.
Remises de prix
Deux prix ont été décernés durant la soirée. Le premier (une bourse de 500$ de la Société nationale de l’Est-du-Québec) a été remis à Édouard Youssef pour son texte « La pieuvre ». Camille Deslauriers, directrice du module de lettres à l’UQAR, a exprimé les mots du jury, composé de professeurs :
« La pieuvre est un texte qui dégage une certaine angoisse et un sentiment océanique. (…) L’auteur a réussi à communiquer une forme d’étrangeté à l’image de la pieuvre, bête curieuse et menaçante à la fois. Le texte est une nage macabre qui nous entraîne dans les fonds. »
L’autre récompense, celle du prix littéraire Jovette Bernier, a été remise à Annie Landreville pour son recueil de poèmes poignant « Date de péremption » qui montre le visage sombre de notre planète en détresse, qui fait le « constat d’un environnement en péril, résultat de nos gestes humains insensés et notre inaction face à un désastre pourtant annoncé haut et fort. » L’écrivaine s’est ainsi mérité 1000$.
Le 54 e Salon du Livre de Rimouski poursuivra ses activités jusque au 10 novembre, à l’Hôtel Rimouski. Pour plus d’information, consultez le site salondulivrerimouski.ca ou appelez au 418-723-7456.