Québec consulte la population pour élaborer une politique sur la faune!
Enfin le gouvernement du Québec semble se préoccuper de la pérennité de la faune en entreprenant une vaste consultation populaire dans les 17 régions administratives du Québec d’ici le 17 décembre prochain.
« Pour élaborer la première politique gouvernementale sur la faune, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs Québec (MFFPQ) rencontrera des groupes et des organismes qui feront connaître leurs points de vue, observations ou préoccupations à l’égard de la faune du Québec. Cette participation citoyenne a pour but d’assurer la pérennité de la faune. La politique doit tenir compte de l’ensemble des utilisateurs de la forêt québécoise et des bénéfices sociaux et économiques auxquels la faune contribue. Ceux-ci pourront discuter avec les représentants gouvernementaux lors d’ateliers de travail », lit-on dans un communiqué du MFFPQ émis le 5 novembre. Or, les consultations ont débuté le même jour. Où s’est tenue cette première consultation et quels sont les organismes qui ont fait valoir leur point de vue ? La question est posée au MFFPQ et on attend la réponse, ainsi que le calendrier de cette tournée, soit les villes visitées et l’horaire des consultations.
Peu de représentants de l’industrie de la chasse et de la pêche ont vu venir cette consultation populaire en prévision d’une politique qui permettra au gouvernement de se doter d’une vision d’avenir liée aux attentes de la population et des intervenants du milieu faunique. « Cette politique permettra également de définir les grandes orientations qui pourront répondre aux enjeux actuels et futurs des espèces et des écosystèmes », selon le MFFPQ.
Consultation en ligne à partir du 18 novembre
Les organismes ou personnes qui n’auront pas pu prendre part aux ateliers et qui auraient leur mot à dire sur l’élaboration de cette future politique gouvernementale sur la faune pourront le faire via le site site Web du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, émettre leurs commentaires et répondre à un questionnaire, du 18 novembre au 31 décembre 2019.
Selon le MFFPQ, l’ensemble des intervenants ainsi que les ministères et organismes interpellés par cette future politique seront amenés à dégager une compréhension commune des problèmes relevés et à formuler des propositions relatives à leur prise en considération dans la politique. Suivra avec le grand public au printemps 2020 une rencontre qui « sera l’occasion de réunir l’ensemble des acteurs afin d’échanger sur les orientations et les objectifs qui auront été établis lors des étapes précédentes. À la suite du processus d’approbation gouvernementale, la politique sera publiée et présentera les engagements du gouvernement. L’objectif est qu’elle se traduise par des mesures et des initiatives concrètes ».
Ça se parlait déjà en décembre 2017
Ce n’est pas la première fois que l’on s’intéresse à l’avenir de la faune dans la sauvagerie québécoise. En décembre 2017, les députés Sylvain Roy de Bonaventure et Pascal Bérubé de Matane-Matapédia avaient entrepris une tournée de consultation sur la faune au Québec, avec comme objectif de déposer un plan stratégique en 2018 sur l’avenir de la gestion de la faune.
Pour le député Roy, porte-parole du PQ en matière de faune, l’objectif était surtout d’avoir une gestion adaptée aux réalités des différentes sous-régions du Québec qui font face à des conditions très différentes – comme sur le dossier des cerfs de la Baie-des-Chaleurs. « Ça fait un an et demi – on est en décembre 2017 – qu’on réclame une sous-zone de chasse, soit la Zone 1 Nord et la Zone 1 Sud, pour permettre un prélèvement adapté à la surpopulation et à la gestion du cheptel. Ça devient urgent surtout avec les 700 à 800 collisions des cerfs avec des voitures que l’on a chaque année », avait alors soutenu le député de Bonaventure, Sylvain Roy. La Zone 1 a finalement été subdivisée en deux en novembre 2018.