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Nouvelle de 18 h

Une explosion peut survenir

. (Photo: Unsplash photos )

Un événement extérieur survenu il y a cinq ans, pourrait avoir une incidence importante sur le dossier du bitume, à Rimouski.

Un collaborateur nous signale après des recherches à ce sujet qu’une explosion s’est déjà produite dans un réservoir de l’usine de bitume appartenant à la compagnie Sintra -la même qui projette d’opérer une usine de béton bitumineux dans la carrière du chemin de Lausanne à Rimouski- en septembre 2014, à Bécancour, en Mauricie.

Voici ce que rapportait notamment le quotidien Le Nouvelliste :

« Un réservoir de bitume a explosé à l’usine Sintra, des installations industrielles neuves, dans le parc industriel de Bécancour.Un incendie a éclaté vers 14 h 30 avant d’être finalement éteint peu avant 17 h. Les pompiers ont utilisé une mousse pour éteindre le feu. Un camion à échelle du service incendie de Nicolet a été nécessaire pour épandre cette substance. Heureusement, aucun employé n’a été blessé. »

Danger

La source du journal le soir met en lumière le fait qu’on a rassuré les résidents du chemin de Lausanne en leur disant que ce genre d’activité ne présentait pas de danger. L’incident de Bécancour est documenté et leur donne un argument de plus pour empêcher la réalisation de ce projet et peut-être demander une séance du Bureau des audiences publiques sur l’environnement ( BAPE ).

Réaction

Le comité de citoyens a diffusé un communiqué de presse en réaction à la rencontre d’information organisée par la Ville de Rimouski, jeudi.

« On a eu droit à un exercice de relations publiques qui s’est soldé malheureusement par un rendez-vous raté entre la Ville et nous. Nous ne sommes pas opposés aux travaux qui seront effectués sur l’autoroute 20 ni à aucun autre projet routier, pas plus qu’à l’exploitation de la carrière. Ce qui pose problème, c’est l’implantation de l’usine d’asphalte. Elle a sa place dans le parc industriel ou encore le long de la 20 à la hauteur de Saint-Anaclet, mais pas en périphérie de résidences comme ici », mentionne le communiqué.

Dans ce dossier, les citoyens opposés craignent la pollution de l’air, sonore et de l’eau, la dévaluation de leurs propriétés et des dangers accrus sur la route.

Produits pétroliers

« Ce sont des centaines de milliers de litres de produits pétroliers qui vont être manipulés à moins de 300 mètres de nos sources d’eau. Il semble que les instances soient prêtes à risquer la contamination de notre eau potable – car nous dépendons de puits artésiens et de surface – en nous qualifiant d’être « le moindre des maux ». Nous rappelons à la Ville qu’elle doit veiller sur ses citoyens d’abord et avant tout. »

« Il n’y a pas un citoyen qui accepterait que ça se passe dans sa cour, même pas le maire Marc Parent ou le conseiller Sébastien Bolduc. Alors, pourquoi nous devrions être « sacrifiés » ?  Ce qui nous parait évident, c’est que la Ville doit retirer son appui. Nous exigeons de la Ville qu’elle nous soutienne auprès de la CPTAQ ( Commission de protection du territoire agricole, qui doit autoriser le projet ) et du ministère de l’Environnement, en produisant un avis défavorable, tout en promouvant le devoir de précaution », poursuit le comité.

Sinon, « la Ville de Rimouski démontre clairement qu’elle appuie l’installation de cette usine sur la seule base d’intérêts économiques, en sacrifiant le bien-être des citoyens », exprime-t-on.

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