Jean Brisson partage ses souvenirs artistiques
Après les décès de Monique Leyrac et d’Alain BarrièreÀ la suite des décès de Monique Leyrac et d’Alain Barrière, qui viennent de disparaître à quelques jours d’intervalle, l’animateur et fantaisiste Jean Brisson qui a bien connu plusieurs artistes de la francophonie, partage quelques souvenirs.
Madame Leyrac, interprète québécoise très appréciée entre les années 1960 et 1980, surnommée la diva des années ’60, est décédée le 15 décembre et Alain Barrière, un des grands de la chanson française est décédé le 18 décembre. Monique Leyrac a chanté les poètes et les grands auteurs compositeurs du Québec comme Nelligan et Felix Leclerc.
Alain Bellec, dit Alain Barrière, a aussi connu ses grands succès à partir des années 1960, ses chansons les plus célèbres étant « Mon amour », « Elle était si jolie », « Ma vie » et « Tu t’en vas ».
À 88 ans, alors qu’il anime toujours des activités et voyages accompagnés tout en étant magicien, dans une carrière qui dure depuis presque 70 ans, plus particulièrement à la radio et à la télévision de CJBR, l’animateur « le plus « peppé » de Québec à Gaspé » a rencontré un lot incalculable de vedettes et de personnalités.
De Jean Rafa à Jacques Normand
Annie Cordy, qui a été au centre du premier spectacle du Festival d’automne-Opération faisan au Colisée, Jacques Normand, Jean Rafa, Charles Aznavour, Pierre Roche, Alain Barrière, Monique Leyrac, Pauline Julien, Willie Lamothe, Gilbert Bécaud, Gilles Vigneault, nommez-les, il les a tous connus!
« Un moment donné, je pense que c’était dans les années 1970 ou 1980, il y avait le grand téléthon national de la paralysie cérébrale et chaque région était représentée et jumelée à un artiste. Je représentais le Bas-Saint-Laurent et Alain Barrière m’accompagnait. Chaque animateur avait une vedette avec lui et dans mon cas, c’était Alain Barrière. Je l’ai fait une autre fois par la suite et c’était avec Normand Brathwaite », raconte Jean Brisson.
Tard le soir
« Il était très gentil avec moi. Je crois que c’était un homme avec de nombreuses dimensions autres qu’artistiques. Il me semble qu’il était ingénieur de formation et avait quand même choisi d’être artiste », se rappelle monsieur Brisson.
« On avait travaillé tard le soir, ensemble, et il avait été très patient. Les artistes ont beau avoir besoin de publicité, il n’était pas obligé d’être aussi aimable. Il aimait beaucoup, beaucoup le Québec. Pour un gars aussi populaire, il prenait le temps de parler aux gens. Il ne se sauvait pas du public et des intervenants des médias, vous pouvez en être certain : il collaborait de bonne grâce », ajoute Jean Brisson.
Monique Leyrac
« Le vrai nom de Monique Leyrac était Monique Tremblay et elle venait de Montréal. Elle était très liée avec la comédienne Marjolaine Hébert (sœur de Paul), avec le comédien Paul Berval, avec le fantaisiste Jacques Normand et avec Jean Rafa, qui avait composé « J’aime les nuits de Montréal ». Je crois qu’elle avait aussi beaucoup d’amis artistes dans la région. La fille de Jean Rafa étudiait à Rimouski. »
« Jacques Normand a popularisé la chanson de monsieur Rafa sur les nuits de Montréal. Je me souviens aussi de Charles Aznavour qui était venu conquérir le Québec avec Pierre Roche, pianiste et mari de la chanteuse Aglaée. Ils ont fait les beaux jours du Vieux Québec. Madame Leyrac a aussi chanté les chansons d’Aznavour et de Gilles Vigneault. Monique Leyrac est venue trois fois à la télévision à Rimouski et elle a aussi remporté un prix comme comédienne. Elle est venue chanter au Centre civique de Rimouski, aussi. C’est là qu’on avait nos gros spectacles dans le temps, comme au Colisée », conclut celui qui occupe toujours une place particulière dans le cœur des gens de la région.