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Trois-Pistoles se bat pour sauver son traversier, un comité lance un ultimatum au gouvernement

Le comité Sauvons l'Héritage en est le porte-étendard
L’Héritage I (Photo: Site Internet, Compagnie de navigation des Basques)

Intégral de la demande faite auprès du gouvernement de François Legault par le comité.

Devant le peu de sérieux démontré par le ministre des Transports, François Bonnardel, qui, rappelons-le, n’a pas trouvé notre dossier assez important pour se rendre disponible pour rencontrer les représentants locaux cette semaine, nous, membres du comité  Sauvons l’Héritage avons un message pour son gouvernement.  L’heure des promesses a assez duré. Nous souhaitons obtenir un engagement clair et officiel du gouvernement au sujet du financement des travaux sur l’Héritage 1 dans les plus brefs délais.

« Nous lançons aujourd’hui un ultimatum au gouvernement de François Legault pour qu’il accepte de débourser les 5 millions de dollars nécessaires en frais de réparation de l’Héritage I de manière à ce que la saison d’opération 2020 ne soit pas mise en péril. Notre communauté et la Compagnie de Navigation des Basques a fait la démonstration de sa crédibilité et de son sérieux, au tour du gouvernement de faire de même. Nous demandons également qu’il garantisse le maintien de notre service de traversier dans sa planification, au printemps prochain, des dessertes pour l’Est du Québec. » mentionne Guillaume Legault, porte parole du comité citoyen.

La rencontre du 19 décembre avec le ministère a permis de préciser l’échéancier d’une prise de position du gouvernement du Québec. Celui-ci devrait rendre une décision d’ici la fin du mois de janvier. En ce sens, l’ultimatum proposé par le comité citoyen est clair et précis : il prendra fin le 1er février 2020. Les élus et les représentants de la CNB qui étaient présents avec le MTQ cette semaine se sont montrés « enthousiastes » par rapport au cheminement du dossier. C’est en solidarité et en complémentarité avec ces derniers que nous souhaitons poursuivre la mobilisation. « La mobilisation citoyenne nous a permis de gagner de la crédibilité auprès du gouvernement, il sera important de maintenir un certain niveau de pression jusqu’à l’épuisement du délai raisonnable du 1er février prochain. Une assemblée citoyenne est d’ailleurs prévue le 6 janvier afin de préciser comment la population souhaite se préparer aux différentes éventualités. « Nous ne baissons pas les bras, la confiance est bonne et dans ce contexte la prudence est toujours de mise » mentionne M. Legault.

Le gouvernement Legault devrait prendre la juste mesure des conséquences néfastes de cette décision sur les communautés de Trois-Pistoles, les Basques, Essipit et les Escoumins. Au moment où les défis de notre développement local se multiplient – démographie vieillissante, attractivité des grands centres, économie fragilisée dépendante d’industries saisonnières – cette mise en danger de notre lien fluvial et des retombées qu’il génère est une véritable douche froide pour les Basques et la Haute Côte-Nord. Un geste irresponsable de la part d’un gouvernement qui manque de vision en matière de développement régional.

Notons aussi l’impact frontal d’une telle décision sur l’équipage du navire ainsi que sur les administrateurs de la Compagnie de navigation des Basques, qui, contre vents et marées, se démènent depuis des décennies pour maintenir à flot ce service de traverse. « Lui faire perdre une saison, c’est quasiment condamner à mort  notre traversier. » mentionne Maurice Vanney, conseiller municipal de Trois-Pistoles. Cet impact frontal frappera aussi les commerçants et les gens d’affaires des deux rives, qui verront des milliers de clients en moins dans leurs commerces. Impact également sur la vitalité de nos milieux, sur le fait que près de 40 000 personnes ne fouleront plus nos quais, nos rues et nos régions. Autant de personnes qui ne connaitront pas la belle Trois-Pistoles ni la baie des Escoumins.

Des réponses s’imposent rapidement, le temps presse. « Le calendrier pour permettre la réalisation des travaux et la rétention des employés est très serré. Des actions concrètes doivent intervenir rapidement pour assurer le maintien de ce service essentiel en 2020. » rappelle M. Vanney.

Nous donnons la chance au coureur. Espoir et prudence doivent cependant aller de pair dans ce dossier. MM. Legault et Bonnardel, ont jusqu’au 1er février 2020 pour mesurer leur erreur et prendre la bonne décision. Nous poursuiverons la mobilisation et seront présents et présentes dans nos communautés.  À compter de cette date, nous mettrons en branle le plan d’action qui nous sera donné démocratiquement par les citoyen.nes lors de l’Assemblée du 6 janvier pcochain.

Contact : Guillaume Legault, Porte-parole

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