Maxime Blanchette-Joncas : du pain sur la planche à Ottawa et dans la région
Maintenant reconnu à Ottawa comme un véritable parti politique, ce qui n’était plus le cas après les élections de 2011 et 2015, le Bloc Québécois n’a pas mis trop de temps à se manifester afin de protéger les intérêts québécois.
« Nous sommes agréablement surpris de voir comment le Québec est ressorti à la Chambre des Communes. En deux semaines, nous avons démontré toute notre pertinence, que ce soit dans le dossier de l’aluminium, de l’assurance-maladie, les transferts en santé, sur la gestion de l’offre pour les producteurs agricoles. La dynamique est très différente à Ottawa depuis l’élection d’octobre. On note un esprit collaboratif en Chambre et il est plus facile de parler aux autres partis. On nous prend au sérieux. Nous sommes bien préparés et nous le serons encore mieux au cours des mois à venir… »
Après son assermentation qui a eu lieu le 2 décembre, Maxime Blanchette-Joncas a mis son équipe sur pied. Avec un budget annuel de près de 400 000 $ pour défrayer le salaire de ses employés, la location de bureaux, les frais de déplacements et autres frais afférents, le nouveau député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques gère ni plus ni moins qu’une PME. Cinq personnes travaillent au sein de cette équipe, dont une à Ottawa. Trois d’entre elles travaillent à partir du bureau de Rimouski. D’ici la fin de janvier s’ajoutera une autre ressource pour bien desservir l’importante portion de la circonscription couvrant le Témiscouata et les Basques.
Plusieurs dossiers sur la table
Même s’il ne fait qu’arriver à la Chambre des Communes, Maxime Blanchette-Joncas indique qu’il a déjà mené de front plusieurs interventions, dont une sur l’importance de défendre l’importance des régions et souligner les enjeux bas-laurentiens.
Durant la session parlementaire, le Bloc a proposé des sous-amendements pour obtenir le respect des compétences du Québec quant à la protection de l’environnement et à l’aménagement du territoire. Il a également exigé une augmentation de 5,2 % des paiements de transfert en santé, demande d’ailleurs unanime parmi les premiers ministres canadiens. Le Bloc québécois a de plus milité pour que les géants du Web paient des redevances jusqu’à 3 %, afin de contribuer à notre culture.
Par ailleurs, fidèle à sa mission de représenter les intérêts du Québec, le chef Yves-François Blanchet a clairement rejeté la signature d’un accord commercial Canada – États-Unis – Mexique (ACEUM) qui désavantage de façon nette le secteur de l’aluminium, comptant plus de 25 000 travailleurs.
« Dès la rentrée, le Bloc québécois a offert son soutien inconditionnel au mouvement qui réclame une importante bonification de l’assurance-emploi pour cause de maladie, soit 50 semaines de prestations. Nous avons ainsi obtenu une rencontre entre la chef de file de ce mouvement, Marie-Hélène Dubé, et le premier ministre Justin Trudeau », rappelle Maxime Blanchette-Joncas.
« Nous poursuivrons d’ailleurs cet objectif d’améliorer leur sort, davantage que les 26 semaines présentement proposées, de même que pour les travailleuses et travailleurs encore aux prises avec le trou noir », ajoute le député qui fait les démarches nécessaires pour concrétiser d’autres engagements électoraux. Ainsi, il a déjà établi les contacts avec le ministre du Patrimoine, Steven Guilbault, pour qu’Ottawa fournisse sa part, estimée à 3,5 M $, dans le projet d’agrandissement et de rénovation du Théâtre du Bic.
Gestion de l’offre et Internet haute vitesse
Avec ses collègues du Bloc, il compte défendre bec et ongles le dossier des agriculteurs contre toute nouvelle brèche dans la gestion de l’offre. Comme il s’y est engagé en campagne électorale, il cherchera activement les leviers pour desservir l’ensemble de la région en téléphonie cellulaire et Internet haute vitesse, particulièrement au Témiscouata et dans les Basques, faisant remarquer que 41 % de la population de ce territoire n’a pas accès à Internet haute vitesse.
D’autres dossiers d’importance seront abordés avec la même vigueur, prévoit M. Blanchette-Joncas : la pénurie de main d’œuvre en accordant des crédits d’impôt aux immigrants ou à des travailleurs désirant venir travailler en région, le vieillissement de la population, le transfert d’entreprises familiales, la rétrocession des ports de l’Est-du-Québec, etc. La deuxième session parlementaire promet d’être fertile !