Immigration : le Bloc Québécois dénonce des décisions arbitraires
La députée de Manicouagan, Marilène Gill, et le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, ont fait une sortie publique ce samedi pour dénoncer les décisions arbitraires prises lors d’erreurs administratives qui entraînent de nombreuses fermetures de dossiers par les agents d’immigration.
« Nous souhaitons que des situations comme celle de la famille Kroun de Charlevoix puissent se régler dans des délais raisonnables. Grâce au soutien de la députée Caroline Desbiens et de son équipe, la famille a pu voir son dossier se régulariser après quatre mois d’attente et d’angoisse. Ce sont des délais insupportables… ces gens doivent continuer à payer leurs factures! », déclare le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques.
« D’ailleurs, si les fermetures de dossiers et les délais qu’ils occasionnent ont des conséquences néfastes sur les gens qui souhaitent s’installer dans nos communautés, elles en ont aussi sur nos régions elles-mêmes. Nos entreprises sont déjà éprouvées par le manque de main-d’oeuvre, spécialisée ou rare, qui souvent met en péril leurs activités mêmes. Le Ministère doit rapidement changer ses pratiques afin que ces situations déplorables, qui continuent pourtant de se multiplier, nos bureaux de circonscription en sont les témoins quotidiens, soient enfin chose du passé. Nous interpellons donc le ministre Mendicino, car nos communautés sont accueillantes nous voulons les soutenir dans leur développement », complète Maxime Blanchette-Joncas.
Le ministère comme une machine
« Le Ministère fonctionne comme une machine. Parce qu’il manque une signature, parce que des frais ont été acquittés en retard ou encore parce qu’on a oublié de tenir compte d’une pièce présentée par le demandeur, des dossiers sont fermés par les agents d’immigration. Cela signifie que le demandeur doit faire une nouvelle demande, qu’il s’expose à de nouveaux délais d’attente, qu’il voit sa situation financière, voire celle de sa famille, devenir précaire, d’autant plus qu’une nouvelle demande suppose des frais supplémentaires, ce qui amène le demandeur à se questionner sérieusement sur sa possibilité de vivre ici. C’est inacceptable! Une erreur involontaire devrait être corrigée sur le champ, et cela, au bénéfice de tous », réclame la députée de Manicouagan.
« Nous avons une solution pour le ministre et elle est simple. Lorsque les agents qui analysent une demande découvrent qu’il manque un document, une signature, une information ou même que la case sélectionnée n’est tout simplement pas la bonne, il devrait contacter rapidement le demandeur afin de l’informer de l’erreur pour qu’il puisse corriger la situation ou encore, si l’erreur est celle d’un agent, qu’il puisse corriger lui-même l’erreur. Monsieur Mendecino a le pouvoir de donner la consigne aux agents du Ministère de ne plus fermer de dossiers pour des raisons purement administratives! », conclut la députée bloquiste.