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L’implication bénévole des aînés

Ainés;
(Photo: Facebook, Radio-Gaspésie)

La publicité nous inonde quotidiennement et à grands traits des coûts énormes engendrés par l’inévitable vieillissement de la population et des problèmes qu’amène une retraite souvent précoce. Arrêtons-nous un instant pour analyser la situation sous un autre angle, plus positif celui-là.

     Considérons d’abord que d’importants changements démographiques surviennent dans nos sociétés occidentales depuis quelques décennies, les gens vivant de plus en plus vieux. Le Québec n’échappe pas, évidement, à ce phénomène. Or, cette progression en âge n’élimine pas pour autant nos aînés d’être des atouts importants dans la sphère publique, au contraire.

     On note d’ailleurs une recrudescence de leur engagement social, particulièrement visible chez les organismes voués au bien-être de la population. Une simple visite dans les édifices dispensant des services suffit à nous en convaincre. Imaginons un seul instant l’absence de bénévoles aînés au Centre hospitalier régional, à la Maison Marie-Élisabeth, à l’Hôtellerie Omer-Brazeau ou dans les différents regroupements communautaires… Pensons également à l’argent à investir s’il fallait les remplacer par des salariés.

     Les chiffres parlent par eux-mêmes. Plus de 70 % des bénévoles répertoriés au Centre d’action bénévole Rimouski-Neigette appartiennent à la tranche d’âge des 65 ans et plus. Une statistique équivalente à celle retrouvée dans la plupart des organisations.

     On alléguera que nos citoyens plus avancés en âge sont retraités pour la plupart, disposant ainsi de la liberté nécessaire afin de se dévouer pour leurs semblables. Vrai, sauf que cette assertion n’explique pas tout. Des considérations personnelles amèneront, certes, l’individu à investir de son temps pour une cause qu’il épousera. Demeurer actif et en santé, élargir son réseau social, garder le plus longtemps ses facultés intactes, avancer de façon positive dans le processus de vieillissement sont autant de raisons valables de s’impliquer.

     Ce qui ralliera réellement les aînés derrière une cause d’engagement social, par contre, reste une réelle volonté de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie dans leur milieu. Et ainsi faire progresser la société, mettre à profit leurs compétences… malgré les os qui craquent et un corps qui perd de sa vigueur d’antan. Ouvrir les bras à la génération qui pousse représente à coup sûr pour eux un précieux héritage à lui léguer.

     Le débat est donc lancé. Malgré certaines limitations, les aînés sont-ils à la remorque d’une société en mutation ou, au contraire, peuvent-ils toujours contribuer à son évolution ? La réponse apparaît évidente.

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