Rimouski-Est et Pointe-au-Père veulent toujours être desservis

Alors que se concluent les consultations sur l’avenir du transport collectif à Rimouski, les conseillers municipaux de Rimouski-Est et de Pointe-au-Père, Cécilia Michaud et Jacques Lévesque, reviennent à la charge en demandant que leurs districts soit desservis.

C’est ce que confirme aujourd’hui Jacques Lévesque au journal le soir, en entrevue exclusive. Lors de la dernière révision du plan de transport, la même demande avait été faite mais la Société des transports de Rimouski (STR) jugeait l’exercice trop coûteux en raison de l’étendue du territoire, notamment.

Des audiences ont été tenues à Pointe-au-Père pour consulter les citoyens des deux districts sur leurs besoins. Monsieur Lévesque siège maintenant à la STR, ce qui devrait améliorer leurs chances d’être desservis.

Plancher bas

« Il n’y a pas eu autant de monde que j’aurais aimé mais je crois qu’on progresse. La qualité était là. Ceux qui utilisent quand même Citébus dans d’autres districts ou Taxibus ont demandé différentes choses. On souhaite notamment avoir des autobus à planchers bas. Ce serait plus facile pour les personnes à mobilité restreinte et aux personnes âgées d’utiliser l’autobus. Les gens considèrent par ailleurs que les autobus sont plus ou moins bien entretenus, que ça laisse à désirer (surtout l’intérieur). On privilégie aussi des réseaux qui vont dans le sens Nord-Sud et dans le sens Est-Ouest. Les citoyens estiment aussi que le nombre d’abribus n’est pas suffisant. Aussi, on trouve que la fréquence de passage des autobus aux points stratégiques n’est pas assez élevée », explique monsieur Lévesque.

Une alternative

« Il y a des citoyens qui ont demandé une application mobile sur téléphone cellulaire pour réserver leur transport, d’autres, d’avoir un service le dimanche », ajoute Jacques Lévesque.

« J’ai toujours espoir que Rimouski-Est et Pointe-au-Père soient desservis dans le nouveau plan de transport sur 10 ans. Ce sujet est d’ailleurs revenu dans les consultations et on a trouvé une alternative pour avoir un service moins coûteux dans l’Est. Au lieu de se rendre jusqu’à Sainte-Luce, car c’est un bout qui est très long, on pourrait desservir quand même Pointe-au-Père mais oublier cette section. Le terminus pourrait être à un point central, près de la rue Père-Nouvel (NDLR : où sont concentrés quelques commerces sur le boulevard Sainte-Anne, par exemple) », mentionne le conseiller municipal.

« La STR a remarqué une hausse de la fréquentation très importante quand elle a commencé à desservir Sacré-Cœur (dans l’Ouest de la ville). On se dit donc que si on avait l’autobus à Pointe-au-Père, on aurait le même chose. Ça pourrait contribuer à compenser la hausse des coûts. Il faut en retenir que cela créerait une demande. Ma collègue madame Michaud était là elle aussi lors des consultations. Nous sommes tous les deux solidaires dans cette orientation », estime-t-il.

Autobus électrique

Jacques Lévesque confirme au journal le soir que la STR s’intéresse de près par le recours aux autobus électriques, tel que suggéré par plusieurs groupes et citoyens. « Nous avons contacté la compagnie Lion (compagnie québécoise) pour lui demander de nous prêter un de ses véhicules pour un essai pour une semaine mais ça ne semble pas dans ses habitudes. On nous demande de leur faire confiance. Cependant, il faut préciser que ce sera l’opérateur qui devra acquérir ces véhicules. Peu importe, ce dossier n’est pas terminé. On va voir. »

Il y aura aussi des consultations téléphoniques pour la préparation du plan de transport renouvelé. Puis, la STR va colliger toutes les informations et recommandations et présenter des conclusions au conseil municipal, probablement à l’automne. Celui-ci émettra ensuite ses directives à la Société des transports.