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Nouvelle de 18 h

Des efforts originaux pour combler la pénurie de main-d’œuvre

Photo prise avant la pandémie. Un groupe de jeunes en route vers Rimouski pour un séjour exploratoire. (Photo: courtoisie)

Certains organismes ne ménagent pas leurs efforts pour attirer de la nouvelle main-d’œuvre et de nouveaux étudiants à Rimouski.

Un bel exemple a eu lieu en fin de semaine dernière, alors que 120 personnes accompagnées de l’agent de migration du programme Place aux Jeunes, du Carrefour jeunesse emploi, Martin Poirier, et de la conseillère en communications et en recrutement du Service des communications de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Catherine Côté, ont rempli trois autobus de passagers pour venir à Rimouski.

Ce partenariat entre l’UQAR et PAJ visait à inciter des jeunes adultes de l’extérieur à s’inscrire à l’université locale, dans l’espoir qu’ils s’établissent dans la région par la suite, mais Place aux Jeunes est aussi actif le reste de l’année, en organisant des visites de familiarisation avec des jeunes adultes qui recherchent un emploi et un lieu de résidence pour commencer leur vie d’adulte.

À la carte

Il arrive que Place aux Jeunes organise des séjours en collaboration avec un organisme du milieu qui en fait la demande ou auquel on le propose. Un tel séjour aura lieu en fin de semaine prochaine pour des jeunes adultes intéressés à travailler dans le monde de la santé et des services, sociaux, en collaboration avec le Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSS-BSL).

Accompagnement

« Le séjour de la fin de semaine dernière se tenait dans le cadre de l’opération « portes ouvertes » de l’UQAR, pour au moins une huitième année à ma connaissance. À son invitation, j’ai été guide accompagnateur pour cette grande séduction régionale. Mon rôle était de leur expliquer en quoi Rimouski serait un bon choix pour leurs études et que s’ils décident de louer un logement, le 1er juillet, je les soutiendrai dans leurs démarches pour trouver un logement. Et s’ils veulent un emploi d’été pour leurs études, je les accompagnerai aussi dans leurs recherches. Ce sera également le cas pour le conjoint, s’il y en a un des deux qui cherche un emploi à temps plein. Et je les appuie tant qu’ils ne sont pas arrivés », explique Martin Poirier.

Martin Poirier et une étudiante accompagnatrice, Océane Reignier  . (Photo: courtoisie)

Possibilités

Le week-end dernier, deux autobus remplis de passagers ont quitté Montréal. Un des deux a fait le voyage par étapes. Un troisième partait de Québec. Les trois véhicules ont amené leurs occupants à un souper à La Pocatière avant de reprendre la route vers chez-nous. La formule de groupe rejoint habituellement une vingtaine de personnes par séjour mais on peut aussi avoir de l’assistance individuelle.

Par exemple, on peut obtenir un remboursement de son déplacement et ses repas pour une entrevue, selon certaines conditions. D’autres formes d’aide financière sont disponibles. Une découverte du territoire est toujours proposée et parfois une rencontre avec des intervenants socio-économiques.

Présentation et tête-à-tête

« Je fais une présentation générale dans l’autobus, pendant le déplacement, et je garde aussi une place près de moi pour ceux qui aimeraient discuter en tête-à-tête. Les questions sont parfois très spécifiques. Certains ne sont jamais venus à Rimouski. Ils ont une multitude de questions. Ça va de l’équipe de sport préférée aux activités qu’on peut pratiquer, même au-delà des infrastructures locales, en passant par les activités culturelles et le climat. En général, la décision est posée pour de nombreuses raisons, ce que j’appelle la liste d’épicerie », estime monsieur Poirier.

« L’activité avec l’UQAR est un peu le prolongement de ce que je fais d’habitude. Mon mandat est surtout de rejoindre des jeunes professionnels. Ceux qu’on rejoint avec l’UQAR ont parfois déjà des formations qu’ils veulent mettre à profit et ça rejoint mon mandat », renchérit celui qui amorce sa 11e année comme agent de migration.

Les preuves

Le système fonctionne. Les preuves sont faites, selon Martin Poirier.

« La population est vieillissante et on a besoin de plus en plus de professionnels. Venir en aide à des candidats peut les rassurer. Nous venons nous assurer aussi une rétention, par la suite. L’agent de migration se veut un partenaire de choix pour les employeurs, car nos efforts se complètent. Je suis en train de finir de rédiger mon rapport de l’année 2019 et je peux vous dire que ça marche à 100 %. Je vais terminer mon année en février et j’ai déjà 45 migrations réussies cette année. Ce sont des gens qui sont établis et un seul ménage amène 45 000 $ de retombées économiques. »

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