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La Couronne réclame trois à cinq ans de prison pour Yoan Tardif-Joubert

Le palais de justice de Rimouski. (Photo Alexandre D’Astous – Journal Le Soir)

Le procureur de la Couronne, Me Luc Cyr, réclame une peine de pénitencier fédérale entre trois et cinq ans pour Yoan Tardif-Joubert, 27 ans de Rimouski, reconnu coupable par un jury de voies de fait graves lors d’une altercation survenue sur le terrain de la victime, le 5 août 2018, sur le Chemin des Pointes à Rimouski.

L’avocate de l’accusé, Me Maryse Beaulieu, a plaidé ce vendredi matin pour une peine de 90 jours de prison purgés de manière discontinue avec une probation de trois ans et des travaux communautaires. « Je ne suis pas en train de rendre ma décision. Je réfléchis à voix haute, mais je ne vois pas comment je pourrais envisager de la détention discontinue dans ce dossier. Je vais quand même prendre le temps de lire votre jurisprudence », mentionne le juge de la Cour supérieure, François Huot.

« Le rapport présententiel est fort positif. Le risque de récidive est faible. Mon client occupe un emploi. Il est calme, fiable et raisonnable. Il n’est pas sans remors. Il a collaboré immédiatement après les faits avec les forces de l’ordre. Il est conscient de la gravité de ses gestes. Il dit qu’il a paniqué. Il reconnaît qu’il a fait des choix inadéquats. Il n’a jamais cherché à nier son implication. Il n’a aucun antécédent et il observe un mode de vie irréprochable depuis deux ans, respectant toutes ses conditions de remise en liberté », expose Me Beaulieu.

Sept coups de couteau

Le procureur de la Couronne, Me Luc Cyr, souligne que c’est l’accusé qui s’est présenté chez la victime sans y avoir été invité et que c’est l’accusé qui a utilisé un couteau qu’il avait pris le soin d’amener avec lui pour asséner sept coups à la victime. « Ce sont des gestes qui ont eu des conséquences très graves et une grave accusation passible de 14 ans de prison. La victime a perdu plus de deux litres de sang. On lui a enlevé la rate lors d’une opération d’urgence. La victime garde des séquelles physiques et psychologiques des événements. Sa vie a été mise en péril. La préméditation du geste, l’usage d’un couteau et le nombre de coups assénés sont des facteurs aggravants », lance-t-il.

L’accusé témoigne

Les représentations sur la peine ont duré trois heures, ce vendredi matin au palais de justice de Rimouski. Elles ont député par le témoignage de l’accusé, en preuve sur sentence. Il a dit souffrir d’insomnie et avoir une incompréhension par rapport au système judiciaire. « Je fais face à des accusations alors que je me suis défendu. J’aurais dû contacter les autorités quand je me suis senti menacé et ne pas trainer de couteau avec moi. Je n’ai jamais voulu lui faire de mal, juste me défendre. Je craignais pour ma vie », a-t-il raconté.

Le juge François Huot rendra sa décision le vendredi 21 février au palais de justice de Rimouski.

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