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Climatosceptiques et environnementalistes : Deux visions, même combat.

Il y a longtemps que le Rimouskois Bernard Voyer s’intéresse au climat et à l’environnement de notre planète: Photo: Bernard Voyer

On aurait tendance à ne pas inviter au même party un climatosceptique et un environnementaliste. Bien au contraire, ils poursuivent le même combat, mais pas au même rythme. Je m’explique: d’un côté, les climatosceptiques sont beaucoup plus «low profil» et leurs efforts sont moins perceptibles. Par contre, il ne faut pas douter de leur bonne foi. À titre d’exemples, on voit moins de cendriers vidés dans les stationnements, moins de personnes qui arrosent leur banc de neige pour le faire fondre au printemps, etc. Bref, ils font preuve d’une conscience certaine et posent de petits gestes, convenons-en.

À l’autre bout du spectre, les environnementalistes sont plus beaucoup visibles et posent des gestes d’éclats. Pensons en premier lieu à la jeune Greta Thunberg qui, par ses propos alarmistes, nous annonce la fin du monde d’ici quelques décennies. Au Québec, les militants  d’Extinction Rebellion escaladent le pont Jacques-Cartier à l’heure de pointe et Dominic Champagne est prêt à déchirer sa chemise sur toutes les tribunes médiatiques pour que les citoyens signent le Pacte.

Rimouski, n’y échappe pas

Plus près de nous, nos « Greta Thunberg » rimouskoise manifestent leurs désarrois face à la lenteur de la Ville de Rimouski à prendre des actions. Pour ce faire, les environnementalistes interviennent régulièrement lors des périodes de questions aux assemblées du conseil municipal. Je suis mal placé pour juger de la qualité et de la pertinence de leurs interventions, mais ce qui m’intrigue toujours est que plusieurs personnes qui s’avancent au micro pour parler d’environnement regardent leurs questions à partir de leur téléphone cellulaire avant de l’adresser au maire Parent. Pourtant, le cellulaire n’est-il pas une source de pollution terrible quand celui-ci est désuet et qu’il doit prendre le chemin du recyclage? Dernièrement, nous avons même eu droit à des slogans revendicateurs peints sur les ponts du Canadien National : «Face à l’inaction, l’heure est à la révolte» ou «Nous voulons la Transition». J’espère seulement qu’on n’a pas utilisé de la peinture au plomb pour inscrire ces graffitis! Ce sont les responsables de Rimouski en Transition qui seraient bien découragés.

Une vache qui pollue

Bref, dans toutes ces interventions, la Ville de Rimouski est souvent éclaboussée : Inaction, non-transparence, pas de plan environnemental, etc. Tout y passe. Mais comment s’y retrouver parmi toutes ces expressions : gaz à effet de serre (GES), carboneutre? Pour ma part, j’en perds mon latin. Dans tout ce dédale d’informations, j’ai appris que le pire animal qui pouvait exister sur terre était une vache. À part «donner» du lait, elle a bien des défauts la bête à cornes. Elle produit des gaz à effet de serre et quand on la mange…au sacrilège, les véganes crient au meurtre!

Carburer aux GBS!

Mais doit-on lancer nécessairement la pierre aux autorités municipales? À mon humble avis, la ville de Rimouski carbure au gros bon sens (GBS) dans le dossier environnemental. Elle fait des pas de géants et utilisant la technique du petit pas! À titre d’exemple, on est loin du temps où la Ville rejetait ses eaux usées dans le fleuve. Qui, d’entre vous, se souvient de la «dump» à ciel ouvert dans le quartier Sainte-Odile où l’on faisait brûler les déchets et où les rats étaient rois et maîtres? Nous avons maintenant un site d’enfouissement sanitaire et un écocentre bien structurés. Le bac brun est entré dans nos coutumes de récupération et donne droit à la distribution de compost gratuitement pour les citoyens. Un jardin communautaire a été aménagé au Parc Lepage et bien d’autres réalisations. À ce chapitre, nous sommes en avance sur plusieurs autres villes québécoises, mais il faut continuer à poser des gestes concrets. La Ville devra bien régler le dossier de l’usine de bitume dans le quartier Sacré-Cœur en trouvant une solution équitable et adéquate pour tous les partis impliqués.

Vérité à mi-chemin

Climatosceptiques ou environnementalistes : Et si la vérité se situait à mi-chemin? Je suis convaincu que la majorité des Rimouskoises et des Rimouskois sont conscients que la Terre nous a été prêtée et non donnée. D’un côté, continuons nos belles avancées et de l’autre, prenons notre gaz égal! Bref, poursuivons le même combat.

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