COVID 19 : sur le fil du rasoir
Vers une récession économique?Les détenteurs d’actions et les conseillers financiers sont sur le fil du rasoir, avec la situation boursière causée par le Coronavirus, ou COVID-19.
C’est ce que précise le conseiller en placement et gestionnaire de portefeuille Sébastien LeBlanc, de la Financière Banque Nationale, appelé à commenter la situation par le journal le soir. Selon lui, la situation exige d’être aux aguets, au lendemain d’une journée qui a été particulièrement marquante, mais aussi de ne pas paniquer.
« Depuis à peu près le 15 janvier, avec la propagation du COVID-19 un peu partout, avec ce qui se passe entre autres en Chine et en Italie, il y a des inquiétudes sur les impacts économiques que cela pourrait causer ailleurs. Plusieurs entreprises ont fermé. La crainte du bris de la chaîne de production a causé la fermeture de certaines compagnies. D’autres entreprises ont de la difficulté à s’alimenter en biens pour fabriquer leurs produits. Les marchés boursiers sont inquiets », précise monsieur LeBlanc.
Une des 20 pires journées
On a réalisé tout le sérieux de la situation, hier, alors qu’on a connu la 18e pire journée de l’histoire des marchés boursiers.
« Ce qu’on a vécu avec le recul d’hier, ce n’est pas rien. Les marchés ont reculé entre 7% et 10%. Ce qui nous porte en date de ce matin à un recul de 19% de la Bourse par rapport au sommet de la mi-février dernier. Cela nous amène à la porte d’un marché baissier et historiquement, un marché baissier signifie un recul de 20%, ce qui est généralement associé à une période de récession », prévient-il.
Prudence vs occasions
« Cela veut dire qu’il faut être prudent mais il commence aussi à avoir des occasions qui se dessinent. Plusieurs bons titres ont connu des baisses ces derniers jours, par rapport à une certaine panique de la bourse. Parce que les choses vont se replacer, car les bonnes entreprises vont retrouver la bonne voie. Les choses vont forcément finir par se replacer. Cependant, ce qu’on ne sait pas c’est combien de temps ça va durer. Il faut être aux aguets », estime Sébastien LeBlanc.
« Nous sommes extrêmement attentifs à ce qui se passe. On l’est toujours, mais cette fois-ci c’est particulier depuis plusieurs semaines. Il y a eu beaucoup de fluctuations et on peut se demander si la contagion va atteindre le reste du monde et l’Europe aussi sévèrement que la Chine et l’Italie. »
Mieux en Chine
« Selon ce que j’ai compris ce matin, en Chine, les nouveaux cas se font plus rares et la livraison de produits a repris également. Le nuage commence à se dissiper. »