Un projet d’hôtel pour le Tim Hortons de la rue Saint-Germain
L’ancien restaurant Tim Hortons de Rimouski a été acquis par le Groupe Riôtel de Matane pour y construire un établissement d’au moins 100 chambres.
Le restaurant situé su 64 rue Saint-Germain Ouest était fermé depuis décembre 2018, en raison de la faible viabilité de l’établissement et du peu de possibilités d’agrandissement vu l’étroitesse du terrain.
Le directeur général de la Société de promotion économique de Rimouski, Martin Beaulieu, confirme la nouvelle et se réjouit de la concrétisation de cette transaction survenue entre Riôtel et la Corporation Tim Hortons.
Répercussions nombreuses
Ce projet risque d’avoir des répercussions sur plusieurs aspects du développement économique de Rimouski : -il permettra la renaissance d’un site inactif, -il pourrait avoir un effet d’entraînement pour le projet de revitalisation du centre-ville; -il viendra combler une lacune au plan de l’attractivité des congrès; -il pourrait entraîner le retrait d’un autre projet d’hôtellerie (terrain de l’ancien garage municipal); il sera passablement plus à l’Ouest que les autres hôtels (ce qui amènera plus d’achalandage dans ce secteur); -il entraîne un questionnement sur la vocation future du terrain de l’ancien centre commercial Cooprix.
Ce terrain fait l’objet d’un litige entre la Ville, qui voulait l’acheter et y installer Riôtel et une division du groupe Steckmar. En fait, la Ville en est propriétaire mais Steckmar veut faire résilier cette transaction de 3,8 M$ parce qu’elle doit décontaminer le terrain en raison de la présence d’un vieux dépotoir, et prétend que la Vile le lui avait caché.
Plusieurs étapes
« Nous sommes très heureux que ce projet passe cette étape. Ça fait plusieurs années qu’on attend Riôtel à Rimouski (2013). Nous allons accompagner le promoteur dans es démarches. Ça viendra aider clairement l’offre congrès de Rimouski. Riôtel a toujours parlé d’un hôtel de 100 à 120 chambres. L’hôtel devrait avoir une configuration différente du projet précédent pour s’adapter à ce site vraiment « centre-ville ». Pour la diversification du centre-ville, c’est un projet extrêmement intéressant », déclare monsieur Beaulieu.
Changement de vocation parfois ardu
« Je suis extrêmement content de cette transaction aussi parce que la revalorisation de ce type de bâtiment a été difficile par le passé. Je suis heureux qu’un promoteur se soit entendu avec Tim Hortons Corporation parce que si on pense à un autre exemple de bâtiment dont la vocation a été changée récemment, celui à côté du restaurant Normandin, on se souviendra que ça a été long. C’est donc une très bonne nouvelle qu’on puisse convertir le Tim Hortons rapidement », ajoute le directeur de la SOPER.
Étapes
Comme ce sera un premier hôtel dans ce secteur de la ville, il faudra passer plusieurs étapes, entre autres au sujet des règles de zonage, car l’édifice risque d’avoir cinq ou six étages.
« Il y aura un processus à suivre, géré par la Ville de Rimouski. Ça va demander une démarche de consultation, ça m’apparaît clair », croit monsieur Beaulieu.
Par ailleurs, l’auteur de ces lignes a tenté de joindre la direction de Riôtel ce matin, mais sans succès. On peut cependant rappeler que le projet précédent était de plus de 15 M$, ce qui donne un ordre de grandeur sur l’investissement attendu.
Autres projets
Pour ce qui est du terrain de l’ancien garage municipal, monsieur Beaulieu rappelle qu’il n’est pas au courant en détails de tous les projets d’affaires qui se développement à Rimouski. Mais ce ne serait vraiment pas très avancé, selon lui.
« Je ne sais pas ce qui se passe. Je crois que ça en est encore au stade des formalités de la transaction pour la vente du terrain par la Ville. On peut penser cependant qu’avec l’annonce du projet Riôtel, les autres hôteliers, présents ou à venir, vont réévaluer leurs propres projets. Ce qui est intéressant, c’est qu’on a des super bons acteurs de l’hôtellerie à Rimouski, qui sont un gros actif, et d’amener autre hôtelier réputé, cela bénéficiera à l’ensemble du marché. »
Place Cooprix
Quant au sort du terrain de Place Cooprix, à l’Est du centre-ville, Martin Beaulieu ne désespère pas : « La SOPER sera sans doute sollicitée quand le dossier judiciarisé sera réglé. Du terrain, ça ne pourrit pas et je n’ai aucun doute qu’on peut valoriser ce terrain de façon positive, peu importe le projet qui ira dessus. »