Situation des aînés au Québec : «On traite mieux nos cochons !»
- Raynald Caissy, ex-candidat à un poste de conseiller municipal à RimouskiC’est sur un sur ton de désabusement que l’ex-candidat au poste de conseiller municipal du District St-Germain de Rimouski aux élections de 2017, monsieur Raynald Caissy, a contacté le journal le soir pour nous entretenir de deux dossiers qui le préoccupent. Tout d’abord le sort réservé à nos aînés et ensuite le retour probable à l’école des enfants en mai ou juin.
Le sort réservé aux aînés en CHSLD
Au fur et à mesure que la société québécoise plonge dans cette pandémie, monsieur Caissy croit que plusieurs citoyens sont sur leurs gardes : « Les statistiques sont ronflantes et le sort qui est réservé à nos aînés me dérange. Présentement, je vous le dis, j’aimerais mieux être pris en charge par un propriétaire de porcherie, parce que nos cochons sont mieux traités que nos aînés. Écoutez, on parle pour parler, les porcs sont élevés dans un environnement sans virus, ils sont bien soignés, ils sont propres, inspectés régulièrement et si on en découvre un seul qui est malade, et bien, un vétérinaire accourt pour en prendre soin sur le champ. Peut-on en dire autant pour nos aînés qui, dans beaucoup de cas, semblent abandonnés dans nos CHSLD».
Les enfants ne doivent être des cobayes non plus
Monsieur Caissy, qui a aussi été commissaire à la Commission scolaire des Phares pendant de nombreuses années, en avait aussi beaucoup à redire sur le retour possible des enfants à l’école en mai ou en juin. On sait depuis aujourd’hui que suite au point de presse du premier ministre Legault, il aurait convenu qu’il faudrait au moins deux semaines aux écoles pour se préparer à leur réouverture après une annonce gouvernementale, donc pas avant la semaine du 11 mai.
Pas avant septembre
Monsieur Caissy insiste pourtant : « Le retour ne doit pas se faire avant septembre, un point c’est tout. Les enfants ne sont pas des cobayes pour introduire le virus dans nos écoles et garderies, et ce, même si certaines études tendent à démontrer que leur système immunitaire leur permettrait de mieux combattre le virus. Ces hypothèses m’écœurent, protégeons nos enfants et nos petits-enfants en les gardant à la maison jusqu’en septembre».
Alain Rioux en accord avec un retour en septembre aussi
Un autre ancien commissaire et administrateur de longue date et bien connu à la Commission scolaire des Phares, monsieur Alain Rioux, nous explique que même s’il est difficile de poser un diagnostic de façon sûre, la prudence est de mise : « Je ne recommande aucun retour avant le mois de septembre, je suis aussi contre l’idée de voir nos enfants être utilisés comme cobayes. On envoie un double message quand on le fait, est-ce que nos priorités économiques doivent supplanter la sécurité de nos enfants ».
Monsieur Rioux a frais en mémoire d’anciens dossiers d’acceptabilité sociale qui ont fait les manchettes : «De toute façon ça ne passerait pas. Rappelez-vous les fuites de gaz dans le pipeline menant au quai et les odeurs de gaz qui ont eu pour effet de mener à la fermeture de l’école du Grand Défi suite aux pressions exercées par les parents. Vous savez on ne vit plus à la même époque, les parents réagissent avec promptitude. Je souhaite qu’à la fin de toute cette crise, peut-être reviendrons-nous vers des valeurs qui nous obligeront à réfléchir au sort de nos enfants et nos familles ».
Pour éviter une fin en queue de poisson
En conclusion, monsieur Rioux, souhaite que si le retour à l’école devait ne pas se faire avant en septembre, il prétend que les intervenants devraient réfléchir à une activité pour permettre aux écoliers de boucler la boucle : « Faudrait que les enfants puissent se rassembler (en respectant la distanciation sociale) dans une cour d’école et que l’on fasse un spectacle ou un pique-nique pour leur permettre de tourner la page officiellement sur cette année scolaire. Un processus que j’estime essentiel pour nos jeunes ».