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Nouvelle de 18 h

Moisson Rimouski-Neigette, les besoins s’accentuent

Le directeur général par intérim de Moisson Rimouski-Neigette, Louis Vézina, jette un coup d’oeil à une boîte de produits invendus qu’il vient de recevoir d’un marché d’alimentation (photo: Archives,journallesoir.ca.

Les résultats d’un sondage réalisé par la firme montréalaise Synopsis Recherche Marketing1 la semaine dernière brossaient un tableau plutôt sombre sur la situation provinciale des demandes d’assistance par banques alimentaires au Québec. On y apprenait avec stupéfaction qu’en moins de deux mois que 650 000 Québécois ont été contraints de demander l’assistance d’un comptoir, dont 322 000 pour la première fois de leur vie.

Réalité de Rimouski-Neigette, hausse de 50%

Afin de valider ce portrait et de vérifier s’il était applicable à ce qui se vit chez nous, le journal le soir a contacté monsieur Louis Vézina, directeur général par intérim chez Moisson Rimouski-Neigette : « Vraiment, tout ce qui a été dit dans ce sondage est véridique et réaliste quand on l’applique à notre réalité. Pour le mois d’avril par exemple, nous avions habituellement 420 demandes d’assistances alimentaires au total. Cette année pour avril, c’est plus de 620 demandes que l’on a reçues, donc une moyenne de 20 demandes par jour, c’est une hausse majeure de 50%. C’est loin d’être banal, ça nous indique qu’il se passe quelque chose de sérieux sur le terrain », de plaider le directeur général par intérim.

Se préparer pour demain

Et tout aussi lugubre comme portrait d’avenir, le sondage à portée provinciale nous révèle qu’un Québécois sur cinq (18 %) ne pourra nourrir sa famille que pendant un mois après la fin de l’aide gouvernementale actuelle. Sur ce point, monsieur Vézina y va de cette sage analyse : « On ne sait pas exactement ce que l’avenir nous réserve, mais il faut se préparer pour demain. Actuellement, notre banque alimentaire est bien garnie, mais quand on distribue entre 40 et 45,000 livres de denrées par mois, ça baisse vite et les demandes ne cessent d’augmenter. Il va falloir être vigilant et nous assurer de continuer à compter sur la collaboration de notre population. »

Période de chamboulements

Revenant sur les derniers évènements entourant le départ de Djanick Michaud à titre de directeur général, monsieur Vézina avait ce commentaire à faire, lui qui a été très silencieux depuis le départ de monsieur Michaud évitant ainsi de faire de la vague: « Nous avons décidé du côté de Moisson Rimouski-Neigette d’éviter les commentaires publics à ce sujet. Tout ce que je veux dire, c’est qu’il y avait divergence de vues philosophique et administrative et que nous avons décidé de nous séparer à l’amiable. Ce sont des choses qui peuvent arriver. Je le répète, je souhaite le plus grand succès à Djanick dans ses futures entreprises. Notre mission doit être au-dessus de ces distractions et le travail doit continuer. »

Autre tour de piste

Rappelons que monsieur Louis Vézina, homme discret et de vocation s’il en est un, a déjà occupé lui-même la fonction de directeur général de l’organisme pendant de nombreuses années. Il a aussi été conseiller spécial pour aider à la transition, et ce, à la suite à son propre départ. C’est donc un retour aux sources et un autre tour de piste pour celui qui dit ne vouloir rester que pour aider à l’intégration du nouveau DG.

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