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Les Therrien à la chasse, une histoire de «bon sang» depuis déjà 75 ans !

Gérard « Gerry » Therrien, le père du guide de chasse et formateur Michel, en est à sa 75e saison de chasse en 2020, qu’il couronne, à 88 ans, par la récolte de cet ours de son choix, ciblé à succès dans des conditions très difficiles. (Photo Michel Therrien)

Un adage dit : « La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre »… Et un autre : « Bon sang ne saurait mentir ».

Mais les deux dictons s’appliquent naturellement au spécialiste des grands gibiers, au guide réputé, formateur et conférencier averti, Michel Therrien, qui a hérité de la génétique de son père Gérard, dit Gerry, laquelle fait qu’ils se ressemblent d’une génération à l’autre par la transmission de caractères et de traits physiques; couleur des yeux, groupe sanguin et certains comportements et passions, comme la chasse sportive qui réunit les deux hommes des bois, et bien évidemment leur intérêt pour la grande faune.
D’autant que père et fils; et plus bas, le petit-fils, viennent de vivre une excursion mémorable qui couronne une 75e saison de chasse à succès pour Gerry avec la récolte récente de son ours noir de la saison, dans des conditions difficiles.
Tel père, tel fils, pas de doute possible. À 88 ans, Gerry Therrien en paraît facilement de 10 à 15 ans de moins. Et de rétorquer Michel : « Oui, c’est moi avec lui. Mince dans la vie, et mince sur cellulaire », dit-il à la blague. (Photo Michel Therrien)

En pleine canicule

« La température n’était pas au rendez-vous. Le séjour a eu lieu dans une canicule hâtive lors du week-end précédent celui de la fête des Pères. Il faisait 32° Celsius dans notre arbre, d’où on a pu observer un gros noir, puis un moyen et un, et un autre de moindre envergure. Mon père m’a alors dit : « À mon âge, à 88 ans, ça doit venir avec moins de restrictions ». J’étais dans la cache avec lui. Il laissa échapper un tir percutant, fumant et expéditif. Il venait de récolter son ursidé 2020 », relate fièrement Michel.

Métal du Golfe_VF

Et ce n’est pas tout. Lors de ce même séjour à la Pourvoirie Menjo, le lendemain de sa chasse à succès, Gerry a capturé la première mouchetée et ensuite, rien de moins, le premier doré de leur excursion

Chasse symbolique

« Mon père a été guide de chasse longtemps dans mes Hautes Laurentides natales. Ça devenait comme un symbole de retour dans ce territoire de chasse et de pêche », ajoute Michel Therrien.

Surtout reconnu pour son expertise de l’orignal, le spécialiste admire aussi l’ours noir pour l’ensemble de ses qualités. Il voue un immense respect pour ce grand carnivore terrestre en qui il voit une espèce idéale pour favoriser la relève à la chasse. L’ours noir a ceci de particulier, c’est que sa mise en valeur passe et par la chasse et le trappage. L’ours a un double statut de gros gibier et d’animal à fourrure.

Le fils du fils!

Et avant son séjour de chasse avec son père, c’est avec son fils Charles-Antoine, 12 ans, qui comme son paternel Michel, est venu confirmer l’adage : « Bon sang ne saurait mentir », qui se transmet ainsi à la troisième génération des Therrien, laquelle fréquente avec succès la sauvagerie québécoise, « guidée «  par Gerry qui trace le sentier depuis 75 ans!

Avant son séjour de chasse avec son père Gerry, Michel a chassé l’ours noir avec son fils Charles-Antoine, 12 ans, qui à son tour confirme l’adage :« Bon sang ne saurait mentir », à la troisième génération des Therrien à la chasse. (Photo Michel Therrien)

Popularité croissante

La chasse de l’ours noir pour la relève n’a jamais été aussi productive. Depuis quelques années, on constate un véritable engouement pour chasser l’ursidé, grâce aux densités très élevées. On parle d’une population de quelque à 75 000 ours noirs dans les forêts du Québec. Et plus d’ours, plus de chasseurs à succès, et plus d’amateurs de la venaison d’ours noir. Beaucoup de chasseuses recherchent ce gibier pour l’excellente qualité de sa viande sauvage. L’une d’elles me disait que les membres de sa famille préfèrent un rôti d’ours noir, à un rôti d’orignal.

Le ministère Forêts, Faune et Parcs Québec favorise la chasse de l’ours noir par un nouveau « Plan de gestion de 2020-2027 », qui inclut une nouvelle saison de chasse automnale, à des dates différentes, selon les Zones permises. Ce nouveau Plan vise à maintenir un plus grand équilibre des bêtes, selon les Zones. À partir de 2020, le chasseur aura accès à UN permis donnant accès à un ou deux ours par an, en fonction de la Zone de chasse.

Pas de place à l’erreur

Et pas de place à l’erreur. La où la récolte possible est de deux ours, selon la Zone permise, le chasseur n’a besoin que d’un seul permis, mais comprenant deux coupons de transport, un au printemps et un à l’automne. Pour le permis de deux ours à la chasse, ce n’est pas un permis de Zone spécifique. C’est le même permis pour toutes les Zones où la récolte de deux ours par année est autorisée.  Le premier coupon de transport est valide durant la saison printanière, et ce, dans toutes les zones de chasse. Le second coupon est valide durant la saison automnale, seulement dans les zones où la réglementation le permet, soit dans les zones 1, 4 à 6, 8 à 12, 15, 19, 23, 24, 26, 27 ouest et 29.

Du côté des piégeurs ou des trappeurs, la récolte annuelle possible est de 2 à 4 ours noirs maximum par piégeur, selon les Zones. La limite maximale de prises est de 4 ours noirs par piégeur, par année : 4 ours dans l’ensemble des UGAF 8 à 10, 12 à 15, 17 à 29, 33 à 41, 55 à 66, 70 à 74; 3 ours dans l’ensemble des UGAF 16, 80, 81, 83 à 86; et 2 ours dans l’ensemble des UGAF 1 à 7, 11, 30 à 32, 42 à 54, 75 à 79, 82.

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