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Jour de déménagement, un phénomène social

Nicholas Beaulieu et Jérémy Barriault de l’entreprise Les Immeubles Beaulieu et Collin. Photo: Pierre Chassé, journal le soir

On dit que chaque année qu’il y aurait entre 200 000 et 250 000 ménages québécois qui changeraient de domicile le 1er juillet et dans les quelques jours qui précèdent ou suivent cette date. Selon la Régie du Logement du Québec, cela représenterait à peu près 20% de tous les ménages québécois. Pas pour rien alors qu’on qualifie le jour du déménagement comme étant un phénomène social au Québec.

200 déménagements pour trois équipes

Par coutume, une partie importante des baux résidentiels se terminent à la même date, le 1er juillet, ce qui occasionne de nombreux déménagements de résidence, tous coordonnés la même journée. Pour l’entreprise « Les Immeubles Collin-Beaulieu », cette période de l’année se vit comme un véritable blitz : « Nous sommes complètement débordés pour la journée qui précède, aujourd’hui, et le serons demain aussi. Pour notre entreprise qui est propriétaire de 745 « portes » à Rimouski, ce sont 200 appartements qui changent d’occupants. Et tous ces déménagements se font dans des escaliers par trois équipes. On peut vous dire qu’à la fin on commence à avoir les jambes molles », de s’exclamer tout en rigolant deux employés, Nicholas Beaulieu et Jérémy Barriault.

Le déménagement selon Gabrielle Roy

Afin de laisser un baume sur cette journée pour tous les déménageurs et « déménagés » de la région, le journal le soir offre à son lectorat un extrait tiré du roman Bonheur d’occasion. Cette œuvre a été célébrée sur plusieurs décennies dans toute la francophonie à travers le monde. Écrite par la Franco-manitobaine d’origine, Gabrielle Roy, elle y traite de la misère des Canadiens français  et dans ce passage y décrit l’ambiance frénétique de la journée du déménagement dans son quartier: « Une fois par an, il semblait bien que le quartier, traversé par le chemin de fer, énervé par les sifflets des locomotives, s’adonnait à la folie du voyage et que, ne pouvant satisfaire autrement son désir d’évasion, il se livrait au déménagement avec une sorte d’abandon contagieux. » Bon déménagement !

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