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La décision d’Air Canada toujours vivement dénoncée

Photo: Compte Facebook Air Canada

Avant hier, c’était le député de Rimouski, Harold LeBel, qui qualifiait la décision d’Air Canada de suspendre indéfiniment des liaisons régionales «d’épouvantable». Hier c’était au tour du député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de transports, Joël Arseneau, ainsi que le chef du parti, Pascal Bérubé de condamner vivement la décision d’Air Canada, qui annonçait un peu plus tôt cette semaine, la suspension indéfinie de 30 liaisons régionales, dont 8 au Québec. Le transporteur abandonne aussi 3 escales régionales québécoises.

Revendications

Pascal Bérubé et Harold LeBel. (Photo: archives)

Voici en en bref les revendications avancées par les membres du Parti Québécois:

             Le transport aérien, au Québec, est crucial pour l’occupation et le développement du territoire.

             Nous n’avons plus rien à attendre d’Air Canada; la solution doit venir du Québec.

             Le ministre Bonnardel doit élargir la portée du programme d’aide annoncé récemment pour le secteur aérien.

             Il faut aussi convoquer rapidement le groupe de travail censé déterminer des solutions structurantes pour le transport aérien régional.

« Pour les régions du Québec, l’annonce d’Air Canada est lourde de conséquences. La ville de Gaspé se retrouve sans liaison commerciale, alors que les dessertes aériennes de Mont-Joli, de Baie-Comeau et de Val-d’Or seront considérablement réduites. Or, pour les régions du Québec, pour l’occupation, le développement du territoire et la relance économique, le transport aérien est primordial », a d’abord déclaré Joël Arseneau.

Solution toute québécoise ?

À l’instar de son chef parlementaire, Pascal Bérubé, le député des Îles dit toutefois ne nourrir aucune attente envers Air Canada. « À notre avis, le temps est venu de nous tourner vers une option 100 % québécoise, Air Canada ayant prouvé depuis longtemps qu’elle n’a aucun respect pour les régions du Québec », a-t-il avancé.

De l’avis du député, la première chose que doit faire le gouvernement du Québec, c’est prolonger le Programme d’aide pour le maintien des services aériens régionaux essentiels en période d’urgence sanitaire, annoncé le 1er avril dernier, et ce, le temps qu’il faudra pour pallier cette situation regrettable. De plus, le programme devrait être élargi aux autres destinations abandonnées par Air Canada, ce qui implique bien sûr un ajustement de son financement en conséquence. Ce programme bonifié permettra de fournir des garanties de rentabilité aux entreprises qui prendront le relais d’Air Canada.

Par ailleurs, le ministre des Transports, François Bonnardel, doit convoquer d’urgence une rencontre du Groupe de travail permanent en transport aérien, chose qu’il a négligé de faire depuis son entrée en fonction. Questionné par le député Arseneau 6 mois après sa nomination, en avril 2019, M. Bonnardel reprochait aux libéraux de ne jamais avoir réuni ce groupe de travail… Un an plus tard, le ministre n’a encore tenu aucune rencontre. « De concert avec ce comité, le ministre doit déterminer quelles liaisons sont prioritaires et identifier les meilleures façons de faire pour désenclaver les villes et les régions du Québec. Ses membres doivent être convoqués dès que possible afin de jeter enfin les bases d’une véritable politique nationale de transport aérien », a poursuivi Joël Arseneau.

« Air Canada, c’est du passé. L’avenir du transport aérien au Québec réside dans une option issue du Québec », a conclu le porte-parole du Parti Québécois en matière de transports.

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