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Nouvelle de 19 h

Pourquoi ne pas fermer aussi la rue Saint-Germain Ouest?

La conseillère Michaud estime que la Ville pourrait être plus équitable
Rue Saint-Germain Ouest
Une partie de la rue Saint-Germain Ouest, au centre-ville de Rimouski. (Photo journallesoir.ca, Pierre Michaud)

La conseillère du district Rimouski-Est, Cécilia Michaud, se dit d’accord avec la décision de la Ville de Rimouski de permettre la fermeture de la rue Saint-Germain Est pendant quatre semaines, pour y favoriser le commerce, mais se demande pourquoi on n’en ferait pas autant avec les autres rues commerciales importantes.

Madame Michaud est intervenue à ce sujet, hier soir, lors de l’assemblée du conseil municipal, alors que venait d’être adoptée la résolution permettant de transformer la rue Saint-Germain Est en rue piétonne, pour la période allant du 17 juillet au 16 août, pour appuyer notamment la relance des bars et des restaurants. Elle n’est pas contre les Terrasses Cogeco, nom donné aux Terrasses urbaines de la rue Saint-Germain Est en cette période de crise, mais s’interroge sur l’équité envers les autres commerçants.

« En raison de la crise de la COVID-19, tout le monde en arrache, et on se retrouve ainsi à privilégier des commerçants aux dépens d’autres qui en ont aussi arraché. Pendant ce temps, on privilégie les commerces de l’Est mais pas ceux de l’Ouest et je trouve ça déplorable. C’est une formule de Terrasses urbaines un peu moins festive, mais il y a quand même toujours un engouement pour la rue piétonnière et les gens vont surement consommer plus de ce côté de la rue Saint-Germain que de l’autre. Et c’est pendant quatre semaines, alors un moment donné, je trouve que ce n’est pas équitable », lance madame Michaud, qui n’est pas reconnue pour s’opposer habituellement aux décisions du conseil municipal.

D’autres ont souffert

« Sur la rue l’Évêché, il y a aussi des restaurants qui ont souffert de la crise, sur l’avenue de la Cathédrale et l’avenue Saint-Louis, aussi. Ces commerces là se débattent depuis trois mois et là, on en aide certains mais pas tous et ça me fâche un peu. Je m’inquiète aussi un peu pour la propagation (NDLR : comme le maire l’a également souligné), mais c’est davantage le côté commercial qui me contrarie », poursuit madame Michaud.

Cécilia Michaud (Photo: courtoisie Cécilia Michaud)
Cécilia Michaud (Photo: courtoisie Cécilia Michaud)

Alors, ne devrait-on pas prévoir une formule de rue piétonnière en alternance entre les principales rues commerciales de Rimouski?, a-t-on demandé à madame Michaud.

« Je ne sais pas… il y a quand même plus de commerces à certains endroits qu’à d’autres, mais pourquoi pas? Il faudrait, par contre, considérer l’achalandage des commerces autres que les bars ou restaurants. On pourrait peut-être les transformer en sens unique pour une période donnée, tout en favorisant les piétons. Le bar la P’tite Grenouille, sur la rue Saint-Germain Ouest, en profiterait surement. On dit à la Ville qu’on veut favoriser le développement du centre-ville, mais là, on ne fait que favoriser un côté. »

Consommation d’eau potable

Par ailleurs, le conseil municipal a dû, hier soir également, étendre la restriction concernant la consommation d’eau potable.

« Ça fait quelques semaines qu’on a imposé une interdiction d’utiliser l’eau potable pour l’arrosage des pelouses et pour le lavage des voitures. Cette interdiction est reconduite. Avec les faibles précipitations des dernières semaines, les puits qui servent de source d’alimentation depuis la rivière Neigette sont au plus bas. Dans ce qu’on appelle la zone de recharge, une seule goutte d’eau peut prendre un mois avant de se rendre aux puits. Les précipitations ne sont pas suffisantes, bien qu’il y en ait eu un peu récemment », mentionne le maire, Marc Parent.

« Et ça, c’est sans parler du secteur de Sainte-Blandine, où la situation est encore plus problématique, parce que les puits sont bas. La zone de recharge est moins longue- 15 jours plutôt que 30 jours- mais nous y apportons une attention particulière », poursuit monsieur Parent.

Travaux

Le secteur de Sainte-Blandine fera d’ailleurs l’objet d’un important projet de travaux d’aqueduc en 2021. « Nous essayerons de mettre en boucle les réseaux du secteur Val-Neigette et du secteur village, qui vivent avec deux réalités bien différentes. Il y a assez d’eau à Val-Neigette, mais il n’y a pas de réservoir. À Sainte-Blandine, il y a un réservoir, mais moins d’eau. La stratégie est donc de boucler les deux réseaux, pour que le puits de Val-Neigette puisse venir approvisionner le réservoir de Sainte-Blandine », explique monsieur Parent.

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