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Nouvelle de 17 h

Virginie Proulx poserait ses conditions pour réintégrer le comité plénier

Le conseil siégeant avant la pandémie. À l’avant-plan, à droite, Virginie Proulx. Comment ses collègues réagiraient ils si elle était élue à la mairie? (Photo: Pierre Michaud-archives)

La conseillère municipale du district Le Bic, à Rimouski, Virginie Proulx, se dit prête à réintégrer les réunions du conseil municipal en comité plénier, deux mois après en avoir été exclue, mais sous certaines conditions.

Madame Proulx a été évincée des assemblées plénières à la mi-mai, parce que certains de ses collègues lui reprochent de ne pas avoir respecté la confidentialité des dossiers. Une affaire d’échange de courriels avec une citoyenne ou un citoyen serait à la base de cette affaire. Virginie Proulx a nié ces accusations.

Des tentatives de rapprochement avec la complicité du ministère des Affaires municipales n’ont pas abouti. L’élue bicoise considère cependant qu’elle peut faire son travail de son côté, même sans participer aux réunions en comité plénier.

Un incident est survenu, la semaine dernière, qui illustre bien les conditions dans lesquelles elle doit travailler. Elle souhaitait se prononcer sur un sujet -l’entente avec TELUS concernant le déploiement de ses équipements à Rimouski- mais n’a pu le faire, parce qu’elle ne connaissait pas les raisons pour lesquelles des collègues s’y opposaient. Le maire lui a demandé de voter avant de lui fournir les explications demandées.

« Comme je ne peux pas avoir accès aux rencontres plénières, je ne savais pas comment ma collègue Jennifer Murray avait expliqué son opposition. Dans le doute, j’ai donc décidé de voter contre moi aussi et je n’ai appris que par la suite la raison pour laquelle madame Murray avait voté contre. »

Centre-ville

Virginie Proulx maintient qu’elle continue de se concentrer sur la défense des dossiers du Bic, mais s’intéresse aussi aux dossiers qui touchent la ville dans son ensemble.

Au sujet du projet de revitalisation du centre-ville, dont l’essentiel est remis entre les mains du prochain conseil municipal, elle s’explique mal comment le projet de remplacement de la vieille partie du centre commercial La Grande Place pourrait être considéré prioritaire. Le maire, Marc Parent, a indiqué que parmi les éléments du projet de revitalisation, celui-ci pourrait débuter sous l’égide du conseil municipal actuel, peut-être avant la fin de l’année.

« Je questionne cette stratégie, je l’ai toujours questionnée. On remonte à loin. Je trouve ça dommage d’être dépendant d’une grande entreprise (Groupe Sélection qui doit investir 55 M$) pour le développement de notre centre-ville. »

Bénéfices et désavantages

« Au plan des débats, souvent, je ne peux pas prendre connaissance des réflexions et des débats qu’on ne voit pas (NDLR : qui se déroulent en comité plénier). L’exemple de l’entente avec TELUS est bon. Voilà un dossier complexe, une entente qui compte des centaines de pages. Je lis bien sûr la documentation mais je ne peux pas entrer dans les détails. S’il y a des informations comme ça qui sont spécifiées par l’administration, je n’y ai pas toujours accès. Ce n’est pas évident », confie madame Proulx.

Virginie Proulx (Photo: Facebook)

« Par contre, je réussis quand même à bien travailler, car je travaille beaucoup dans mon district, tout en faisant des suivis avec la direction générale de la Ville. Au Bic, il y a beaucoup de sujets à aborder qui sont chauds en ce moment. Je suis proche de mes citoyens. Je crois que je réussis à faire ma part pour mon district et pour Rimouski. Je me sens bien de la façon dont je le fais. J’ai l’impression d’être beaucoup plus libre. Il y a des avantages à ça », renchérit la conseillère du Bic.

Réintégrer le conseil?

« Seriez-vous prête à réintégrer les assemblées en comité plénier? », a demandé le journal le soir à madame Proulx.

« Je ne remets pas en question ce qui s’est passé il y a deux mois. Je pense qu’il faudrait changer la façon dont les choses se passent au conseil municipal, que ce soit plus transparent. Donc, de revenir dans un monde où tout est caché et tout est négocié à huis clos, ce n’est pas l’idée que je me fais du rôle d’une conseillère municipale. Si on m’invitait à réintégrer le comité plénier, j’accepterais avec certaines conditions. Je demanderais surtout plus de transparence. »

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