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Nouvelle de 18 h

La notion de consentement au cœur de la vague de dénonciations

Marie-Gabrielle Miranda (Photo courtoisie)

L’actuelle vague de dénonciations de gestes à connotation sexuelle amène un surplus de travail pour les sexologues du Québec qui rappellent que la notion de consentement est au cœur de ces dénonciations.

Plusieurs sexologues se sont regroupés au sein de Sexualis, une plateforme de services en ligne qui s’adresse principalement aux adultes souffrant d’une difficulté sexuelle ou qui souhaitent en apprendre plus sur leur sexualité.

« Nous voulons surtout être disponibles pour les gens des régions éloignées qui ont plus de difficulté à avoir accès à un sexologue », précise la sexologue Marie-Gabrielle Miranda, membre de Sexualis.

Les plus récentes dénonciations touchent l’humoriste Julien Lacroix. Elles font suite à celles touchant notamment l’animatrice Marie-Pier Morin, le chanteur Alex Nevsky, le bassiste de Simple Plan David Desrosiers, originaire de Matane, le chanteur Bernard Adamus et le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.

« Les réseaux sociaux permettent ces dénonciations. Les victimes qui en voient d’autres dénoncées sont plus à l’aise de le faire aussi. Souvent, elles ont un sentiment de culpabilité et de honte qui les pousse à ne rien dire », explique la spécialiste qui aimerait voir le système judiciaire s’adapter. « Les victimes n’osent pas porter plainte à la police, car le système est trop lourd ».

Pour Mme Miranda, cette vague de dénonciations répond à un besoin de libération des victimes. « C’est désolant de voir que certaines victimes se font décrier sur les réseaux sociaux ».

La notion de consentement

Le cœur de toutes ces allégations touche la notion de consentement. « C’est correct de démontrer son intérêt envers une autre personne, mais il faut s’assurer d’avoir le consentement de l’autre avant chaque étape menant éventuellement à un acte sexuel. Je vois souvent des victimes qui disent « j’étais intéressée à le connaître, mais rien de plus. Aussi, une femme peut consentir à une pénétration vaginale, mais pas nécessairement à une pénétration anale. À ce moment, ça devient une agression sexuelle si on le fait sans le demander », indique Mme Miranda.

Marie-Gabrielle Miranda précise qu’il est important d’être toujours à l’aise. « Lorsqu’une personne n’est pas à l’aise, elle doit dire non et demander à l’autre personne d’arrêter. Il faut faire plus de prévention pour que les gens tiennent davantage compte des limites des autres. Tous les actes sont corrects, en autant qu’ils soient souhaités des deux côtés. Toute action non sollicitée ne devrait pas être faite et devient problématique ».

Pour plus d’infos ou parler avec une spécialiste, rendez-vous sur le site sexualis.ca

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