Maxime Blanchette-Joncas questionne l’éthique de Justin Trudeau
Le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, considère alarmant le passage du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, devant le commissaire à l’éthique concernant l’affaire Mouvement Unis (WE-Charity).
« Ça commence à faire plusieurs fois que l’éthique de M. Trudeau est mise en doute. Il y a d’abord eu SNC Lavallin, puis maintenant WE-Charity. C’est très inquiétant et on ne peut pas tolérer cela. C’est sûr que ça va occuper une partie de la prochaine rentrée parlementaire. Un vote de confiance n’est pas à exclure, mais ça nous prendrait l’appui des autres partis. Il faut aussi se demander si on peut aller en élections en période de pandémie. Ça fait beaucoup de choses à analyser et à réfléchir. Il faut être conscients et réaliste, mais on ne peut laisser le tout passer en toute impunité. Le premier ministre est imputable de ses actes », commente le député bloquiste.
Contrat de 19,5 M$
On reproche à Justin Trudeau d’avoir accordé un contrat de 19,5 M$ à Mouvement Unis, un organisme de bienfaisance auquel des membres de sa famille sont associés. Le premier ministre a avoué ne pas avoir quitté la réunion de son cabinet lorsque cette décision a été prise.
Résilié depuis, ce contrat attribué sans appel d’offres visait la gérance d’un programme de bourses pour les étudiants faisant du bénévolat, un programme de 900 M$.
Il a été prouvé que WE-Charity a payé des honoraires de 312 000 $ à Margaret, la mère de Justin Trudeau, et de 40 000 $ à son frère Sacha.
Démission de Bill Morneau réclamée
Les partis d’opposition réclament la démission du ministre des Finances, Bill Morneau, dont une fille travaille pour We Charity. L’organisme aurait payé des frais de voyage de 41 000 $ au ministre Morneau et à des membres de sa famille. M. Morneau aurait remboursé la somme le jour où il a témoigné en commission parlementaire.
La rentrée parlementaire est prévue pour le 21 septembre. « Il y a encore de l’incertitude concernant le fonctionnement de la chambre. Présentement, la chambre est convoquée partiellement et les députés suivent à distance depuis la mi-mars », précise Maxime Blanchette-Joncas.