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Les Bloquistes déposent leurs arguments sur le scandale UNIS-WE Charity

Le contrat accordé malgré l'avis des fonctionnaires sur l'absence de services au Québec
Le député Maxime Blanchette-Joncas et le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet. (Photo: courtoisie)

Le Bloc Québécois présente sa version des choses en ce qui concerne les derniers développements du scandale de l’organisme UNIS-WE Charity qui ébranle actuellement le gouvernement fédéral libéral.

Le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Justice, Rhéal Fortin, et le député fédéral de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, dénoncent l’octroi du programme de bourse canadienne pour le bénévolat à WE Charity (UNIS) par le gouvernement libéral, alors que dans une note de service, ses fonctionnaires l’avaient averti que l’organisme n’était pas capable d’offrir des services au Québec.

« Les ministres libéraux ont choisi de donner le contrat à WE tout en sachant que de l’avis même des fonctionnaires, l’organisme n’a pas la présence requise au Québec pour livrer la marchandise et que le réseau communautaire déjà existant chez nous était mieux outillé pour le faire. Cette nouvelle révélation prouve que non seulement les libéraux n’ont pas fait leurs devoirs avant d’octroyer le contrat sans appel d’offres à WE, ils sont même intervenus en faveur de WE contre l’avis des experts, le tout dans un champ de compétence exclusif du Québec », s’insurge monsieur Fortin, dans un communiqué issu du bureau du député Blanchette-Joncas, en fin d’après-midi.

Note

Le Bloc Québécois rapporte que dans la série de documents réclamée par le Comité permanent des finances obtenue hier, le député Fortin a découvert que les fonctionnaires d’Emploi et Développement social Canada avaient appris à la ministre Bardish Chagger que selon leur expertise, WE Charity n’avait pas les moyens d’offrir ses services au Québec. Pourtant, l’entourage de la ministre a plutôt choisi de vanter l’implantation de WE au Québec et son travail en français. « Dans une note à l’intention de la ministre, en page 55, la recommandation des fonctionnaires est sans équivoque », insiste-t-on.

Rien en français

« À ma connaissance, UNIS et l’organisme UNIS-We Charity ne sont pas particulièrement connus au Québec. Le Québec possède déjà un vaste et solide réseau d’organismes communautaires qui travaillent ensemble et se connaissent très bien, je dirais. Si je jette un coup d’œil sur https://www.wecharity.org/, je ne vois aucun mot, ni aucune page en français. Peu d’indices portent à croire que l’organisme UNIS est bien ancré dans la province. À la lumière de tout cela, je crains qu’une collaboration avec l’organisme UNIS soit sous-optimale au Québec, tant sur le plan de l’image que de l’influence », estime monsieur Fortin.

 Trudeau devra s’expliquer

« Justin Trudeau ne s’en tirera pas si facilement. Il devra expliquer aux Québécois pourquoi les libéraux sont intervenus personnellement en faveur de WE Charity contre la recommandation des fonctionnaires. De plus en plus, ce programme de bourses au bénévolat semble avoir été conçu pour avantager un organisme proche des libéraux dans une perspective de copinage plutôt que pour aider nos étudiants à travers la COVID-19 », conclut le député Maxime Blanchette-Joncas.

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