Le PQ estime qu’Investissement Québec ne répond pas aux besoins en région
Le député de Rimouski et porte-parole du Parti Québécois en matière de développement régional et de ruralité, Harold LeBel, estime que, contrairement aux prétentions de la CAQ, les bureaux d’Investissement Québec (IQ) en région ne répondent pas aux besoins des entrepreneurs du Québec.
Son collègue Martin Ouellet, porte-parole du PQ en matière de P’ME, est du même avbis. « En consultant le site Web d’Investissement Québec, on pourrait croire qu’un grand nombre de fonctionnaires sont déployés dans les bureaux régionaux, au service exclusif des entrepreneurs de nos régions. Or, un examen approfondi permet de constater que mis à part les employés des bureaux de Montréal et de Québec, la vaste majorité d’entre eux sont rattachés à plus d’un bureau », déplore-t-il.
« Autrement dit, les gens désignés comme intervenants régionaux ne sont pas physiquement présents dans les bureaux pour accueillir les entrepreneurs. On ne peut donc pas, en toute honnêteté, les compter parmi les fonctionnaires déployés dans les régions », enchaîne son collègue de Rimouski.
Une personne associée à 23 bureaux
En analysant attentivement les données des pages Web du réseau régional d’IQ, les députés et conseillers politiques du Parti Québécois ont en effet pu déterminer qu’une même personne pouvait être associée à 12, à 16, voire jusqu’à 23 bureaux. Une autre ferait partie de l’équipe régulière dans 12 régions différentes, lesquelles comptent souvent plus d’un bureau.
« À Montmagny, par exemple, on pourrait croire que 5 personnes occupent à temps plein le bureau et sont disponibles pour nos entrepreneurs. Mais, en réalité, une seule semble y avoir son port d’attache régulier. Même chose à New Carlisle : un seul employé se consacre uniquement à ce bureau, alors que la page Web parle de 7 personnes. Idem à Val-d’Or, à Chandler… Quant au bureau de Drummondville, il partage 9 de ses 12 employés avec celui de Victoriaville », a entre autres remarqué Martin Ouellet.
Harold LeBel questionne la ministre Proulx
Constatant cela, Harold LeBel a donc beaucoup de questions pour la ministre déléguée au Développement économique régional, Marie-Eve Proulx. « Pourquoi tenter de faire croire aux Québécois en général, et aux entrepreneurs en particulier, que les bureaux régionaux d’IQ comptent plus d’employés qu’en réalité? Pour camoufler les effets néfastes de la disparition des antennes régionales du ministère de l’Économie et de l’Innovation? Parce que ça paraît mieux? Et quels ont été les avantages de la refonte d’IQ, à la lumière de tout ceci? »
« Chose certaine, les fonctionnaires d’IQ ne sont pas adéquatement déployés sur le territoire. Dans les faits, quelle est la part de pouvoir décisionnel se trouvant réellement en région? C’est important que les Québécois le sachent », a conclu Martin Ouellet.