L’opération OSCAR dans les établissements licenciés surpasse les attentes
La surveillance policière va se poursuivreLa vice-première ministre du Québec et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, confirme que l’Opération OSCAR, menée en fin de semaine dans les établissements licenciés pour surveiller les risques de contamination de la COVID-19, a surpassé ses attentes.
« Vous avez probablement pris connaissance des chiffres du jour. Ils nous démontrent encore une fois que la situation est inquiétante, au Québec. Dans un semble de régions, on voit une nette tendance à la hausse. Vous vous souviendrez que vendredi dernier, pour prévenir des éclosions dans les bars et les restaurants, j’ai lancé une vaste opération policière dans tout le Québec, pour la durée de la dernière fin de semaine. Une trentaine de corps policiers a contribué. Le but était de vérifier et s’assurer du respect des normes de la Santé publique, mais aussi des permis d’alcool », a rappelé madame Guilbault.
Un succès
« L’Opération OSCAR (Opération systématique comportement à risque) avait pour objectif de visiter au moins 1 000 établissements, partout au Québec. L’Opération a été un franc succès, parce que cet objectif est largement surpassé. On a effectué 2 206 visites d’établissements durant le week-end, grâce au travail de tous les corps de police. On s’est concentré sur les régions en pré-alerte. Au cours de la dernière semaine, ce sont 1 500 avertissements et avis verbaux qui ont été donnés par nos corps de polices à divers établissements. Aussi, plus de 90 constats et rapports d’infraction pour divers types d’infraction liés aux règles de la Santé publique (port du masque, distanciation, consommation d’alcool à une heure prohibée, surcapacité d’accueil)», a déclaré la ministre.
« Je remercie les policiers pour leur grand professionnalisme et leur implication. La notion de prévention et de visibilité fait toujours son œuvre. Le fait de voir les policiers encourage les gens à respecter les règles. Je remercie aussi les exploitants et les clients des établissements visités. On me dit que tout le monde a très bien collaboré. J’ai vu des propriétaires d’établissements se réjouir de ces interventions qui sont bien accueillies. C’est du renfort qu’on leur apporte », a expliqué la vice-première ministre.
Toujours sur le qui-vive
Les interventions policières vont se poursuivre de façon ponctuelle, a prévenu madame Guilbault.
« Nous allons poursuivre cette collaboration. Nous avons fait ce blitz en fin de semaine, mais au jour le jour, il y aura plusieurs visites de cette nature qui se feront. Les avertissements et les rappels se poursuivront en permanence, sept jours sur sept. Je rappelle que ceux qui ne respectent les règles sanitaires s’exposent à des infractions. On fait des rappels et des avertissements, mais à défaut, on émet des rapports d’infraction. Il y a des gens qui obstinément ne respectent pas les règles et seront sanctionnés C’est important pour le respect de la majorité qui fait ses efforts depuis six mois », a dit Geneviève Guilbault.
La ministre a adressé un message aux gens de la région de Québec, qui s’applique aussi à toutes les régions : « Il faut faire un effort particulier dans les prochains jours, pour éviter de rendre la situation pire qu’elle ne l’est actuellement. Il faut mettre une partie de notre vie sociale sur pause. On a tous en mémoire le souvenir du confinement. On est heureux de passer à d’autres étapes. Les partys, les soupers de famille, les barbecues, etc., sont à éviter pour un bout de temps. C’est ce qui va nous permettre de stabiliser la contagion. Le pouvoir est entre nos mains. Prenons exemple sur le Bas-Saint-Laurent, qui a évité de passer du jaune à l’oranger. »
La ministre de la Sécurité publique a ajouté que des démarches sont en cours pour permettre aux policiers d’intervenir aussi dans les résidences privées qui ne respecteraient pas les mesures sanitaires.
Arruda très préoccupé
« Nous suivons la situation d’heure en heure. Avec les chiffres d’aujourd’hui, je peux dire que je suis très, très préoccupé. Je considère maintenant que nous sommes dans la deuxième vague. La situation est sérieuse partout au Québec et particulièrement dans les zones oranger. Les zones jaunes pourraient passer facilement à l’oranger et les vertes aux zones jaunes, si on n’y met pas des efforts particuliers. La deuxième vague pourrait être moins importante que la première à condition qu’on y mette les efforts. La réduction des activités sociales est peut-être ce qui va nous permettre de passer au travers et de ne pas retourner au confinement », a commenté de son côté le directeur national de la Santé publique, Horacio Arruda.