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Le maire Parent n’est pas pressé d’annoncer son départ… ou son retour!

Il repousse toute annonce à plus tard
Le maire Marc Parent. (Photo: archives)

Le maire de Rimouski, Marc Parent, nie les informations à l’effet qu’il serait sur le point d’annoncer son retrait de la course à la mairie pour novembre 2021.

 « Nous sommes à plus d’un an des élections. Quand on se rapprochera, quand ça fera moins d’un an, je serai peut-être ouvert à faire des commentaires là-dessus, mais pour le moment, laissons le temps passer un peu et quand on comptera en termes de jours, et non pas d’année, on verra. Les rumeurs, ça vaut rarement la peine de les commenter. À compter du moment où une rumeur est commentée, ce n’est plus une rumeur. Je vous le répète : il reste plus d’un an et si j’annonce quelque chose, ce ne sera pas maintenant », déclare monsieur Parent.

Des informations en provenance de l’hôtel de ville, obtenues par le biais d’élus et de fonctionnaires, nous indiquaient que l’ancien député fédéral Guy Caron attendrait l’annonce du retrait de monsieur Parent pour confirmer lui-même sa candidature.

La sortie de Virginie Proulx

Par ailleurs, puisqu’il est question de démocratie municipale, le journal le soir a invité monsieur Parent à s’exprimer au sujet de la conférence de presse tenue hier par la conseillère municipale du district Le Bic, Virginie Proulx, sur la colline parlementaire. En juin, madame Proulx a été évincée des réunions du conseil municipal en comité plénier. Ses collègues lui reprochent de ne pas avoir respecté le sceau de la confidentialité. Ce qu’elle nie avec vigueur.

Virginie Proulx (Photo: Facebook)

Madame Proulx et une conseillère de Sherbrooke, Élisabeth Beaudin, ont déposé une pétition de 50 signataires et élus qui demande au ministère des Affaires municipales de prendre des mesures pour favoriser la transparence des conseils municipaux. Elles ont fait valoir que les assemblées en comité plénier n’existent même pas dans certaines provinces, dont l’Ontario.

Utopique

Elle n’aura pas aidé sa cause, selon monsieur Parent.

« La faisabilité de ce projet est utopique. Dans tous les modèles de gouvernance dans les municipalités du Québec, le modèle qui offre le plus de transparence et qui permet le plus aux élus de s’exprimer, c’est le modèle qu’on a déjà à Rimouski. Ici, ce sont 11 conseillers qui ne font pas partie d’un parti politique et ne sont pas tenus de suivre un programme du maire ou de la mairesse; qui ont droit à leurs opinions et qui discutent ouvertement. Personne n’est contraint à suivre une ligne de parti », déclare-t-il.

« Nous, ici, à moins de ne pas respecter les règles de confidentialité (NDLR : allusion à madame Proulx), tout le monde participe aux discussions et ça favorise la transparence. Imaginez comment ce pourrait être dans un dossier comme celui des animaux de compagnie, qui a fait toute une controverse, si on avait fait tout ce débat publiquement dans l’élaboration du projet de règlement. Nous, nous travaillons en comité plénier pour faire un projet de règlement, puis, on le dépose en assemblée publique, où on demande à la population de commenter. Si on faisait ça en temps réel, disons sur Facebook, ça aurait été enflammé. Il y a un travail de base à faire et c’est à ça que les comités pléniers servent », renchérit monsieur Parent.

Résolution

Mesdames Proulx et Beaudin ont dit espérer que les municipalités du Québec adoptent des résolutions en appui à leur démarche. Elle aura de la difficulté à rallier les autres membres du conseil, selon monsieur Parent.

« Madame Proulx va soumettre le point à l’ordre du jour du comité plénier et on verra bien ce que le conseil va décider. Mais il y a clairement une perte de confiance des autres membres du conseil envers madame Proulx. C’est intéressant de voir quels sont ses appuis. La conseillère de Sherbrooke en question est reconnue pour être en conflit permanent avec son conseil. Un des premiers conseillers municipaux qui ont commenté et appuyé la démarche de madame Proulx, hier, est celui de Sainte-Adèle qui s’est battu (avec un gardien de sécurité) en plein conseil. »

Deux équipes : une petite et une grosse

 « Les deux conseillères veulent plus de transparence, mais imaginez seulement dans quelle situation on se serait retrouvés si on avait dévoilé publiquement lors des discussions sur le budget qu’une conseillère ou un conseiller a proposé que l’augmentation des taxes de 4,1 % n’était pas suffisante? Si madame Proulx se retrouve encore plus isolée, ça aura été son choix personnel. Madame Proulx, de par son historique, semble avoir de la difficulté à travailler en équipe, contrairement à bien d’autres conseils municipaux. Nous essayons de faire un travail d’équipe, mais on dirait bien qu’il y a deux équipes présentement à Rimouski : l’équipe de madame Proulx, où elle est seule, et l’équipe du reste du conseil », conclut monsieur Parent.

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