Un organisateur de la manifestation du 3 octobre ne veut pas cultiver l’affrontement
Un organisateur local de la manifestation pour le droit de parole et le libre choix face aux mesures sanitaires, prévue pour le 3 octobre prochain à Rimouski, Gino Castonguay, reste zen face au mouvement d’opposition qui se manifeste contre la tenue de son événement.
Monsieur Castonguay, un proche aidant ayant deux filles malades qui habite à Sainte-Angèle, organise cette manifestation localement avec un comité composé également de Claudia Simonneau, Jocelyne Slater et Mario Lenoir. Ils étaient à l’origine de la première manifestation tenue au parc Beauséjour, le 22 août. Comme bien d’autres, monsieur Castonguay a pris connaissance des nombreux articles sur la manifestation publiés par le journal le soir, depuis mardi.
Rappelons que nous y rapportions notamment que la Ville ne peut pas légalement empêcher cette manifestation, que le député de Rimouski à l’Assemblée nationale, Harold LeBel, a invité les manifestants à demeurer à la maison, craignant qu’on y voie un acte de provocation, et que des publications sur Facebook reflètent une forte opposition face à ce grand rassemblement.
Le comité possède une page Facebook qui se nomme Organisation rassemblement Rimouski.
Comités locaux et coordination
« Je veux d’abord préciser que les manifestations qui se tiennent régulièrement dans la douzaine de villes du Québec dont Rimouski sont pas mal toutes organisées de la même façon. Il y a un comité local à chaque endroit et Action Coordination s’occupe de chapeauter le tout sur le plan provincial en rejoignant les villes et en contactant la Sûreté du Québec. Mon implication s’explique par un événement que j’ai vécu avec une de mes filles qui est atteinte du spina bifida. Nous nous sommes rendus à l’Hôpital Sainte-Justine en avril. Nous avions des craintes face à la COVID-19 nous aussi et nous sommes arrivés là surprotégés, au point où on nous a fait rencontrer un infectiologue qui a dégonflé bien des mythes sur la pandémie », explique Gino Castonguay.
Événement déclencheur
« Ce sont donc des gens de la santé qui nous ont organisé une rencontre avec un spécialiste qui nous a fourni des informations qui prévalent aussi aujourd’hui. Il nous a dit « « wô » arrêtez de paniquer avec ça! » et notamment que les masques ne sont nécessaires que pour les personnes qui en soignent d’autres. Il a comme démoli tous les principes de protection qu’on essaie de nous inculquer, que le gouvernement utilise encore aujourd’hui », révèle-t-il.
« À partir de là, j’ai tout fait pour être bien informé. Je me suis aperçu qu’il y a plein de lacunes dans les décrets gouvernementaux, de petits problèmes, qui sont petits, mais qui s’accumulent », note également monsieur Castonguay.
Pas d’affrontement
Et comment réagit-il face à l’opposition contre sa manifestation?
« Ça ne me dérange pas! J’invite même les gens intéressés à venir à la manifestation avec leur masque de protection. Je suis ouvert à tout le monde et je ne crois pas que ce serait avantageux de voir ça comme un affrontement. »
Le journal a aussi demandé à Gino Castonguay ce qu’il pense du fait que les normes sanitaires ne sont pas respectées dans les manifestations et que les policiers sont tolérants envers les manifestants.
Les mesures
« On est dans une manifestation et on est dans notre droit. Le geste perçu de ne pas respecter la distanciation sociale devient un acte « manifestatoire » en lui-même. Nous nous devons d’être conséquents avec ce qu’on dit! Par contre, je dois dire que je transporte du gel désinfectant pour les mains à chaque manifestation et que j’en aurai encore le 3 octobre. Je préconise le lavage des mains. Le masque, lui, j’y crois plus ou moins en raison de l’information que m’a transmise l’infectiologue de Sainte-Justine », affirme monsieur Castonguay.
La manifestation du 3 octobre
Pour ce qui est de l’événement du 3 octobre comme tel, Gino Castonguay croit qu’elle aura l’ampleur annoncée.
« Nous allons être nombreux. J’estimais 500 ou 1 000 personnes maximum pour la manifestation, mais je crois finalement que ce sera encore davantage. Ça n’arrête pas de grossir. Il y en a plus qu’on pense qui sont allumés. »
L’homme se dit davantage pro-choix que de vouloir critiquer ceux qui suivent les consignes.
Sécurité
La manifestation du 3 octobre sera bien organisée en matière de sécurité, confirme enfin Gino Castonguay.
« Nous avons pris les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité de tous. Nous aurons des travailleurs paramédicaux sur place, nous avons trouvé un vrai signaleur pour ouvrir la marche et il y aura des pompiers sur le terrain. On se prépare comme il faut et à toute éventualité. Nous avons la collaboration de la Sûreté du Québec. »
Situation
Au moment d’écrire ces lignes, ce midi, la situation régionale concernant la crise du coronavirus était la suivante selon le Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent:
Aujourd’hui, 12 cas sont ajoutés au bilan de la région, pour un total de 300 cas.
Cas par MRC
La Matapédia : 16 (+1)
La Matanie : moins de 5
La Mitis : moins de 5
Rimouski-Neigette : 48 (+4)
Les Basques : 5
Rivière-du-Loup : 123 (+5)
Témiscouata : 36
Kamouraska : 59 (+1)
À déterminer : 8 (+1)
Bas-Saint-Laurent : 300 (+12)
Rappelons que pour les territoires de moins de cinq cas, nous ne pouvons indiquer le nombre de cas.
- Nous comptons 212 cas rétablis au Bas-Saint-Laurent en date du 25 septembre, 10 h.
- Nous comptons 2 décès au Bas-Saint-Laurent.
- 3 hospitalisations en lien avec la COVID-19.
- 612 dépistages ont été réalisés dans la journée du 23 septembre.
- Aucun nouveau cas n’a été déclaré pour la résidence du Havre La Fontaine de Rivière-du-Loup.