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Lâcher prise

Crédit photo: Corentin Largeron sur Unsplash

Il est bizarre de penser que l’action qui devrait être la plus simple à exécuter dans notre vie est en fait l’une des plus difficile.

Lâcher prise

Lâcher prise

Quand on dit ou entend cette expression, toutes sortes de réactions surviennent. Certains se fâchent en criant haut et fort que c’est facile à dire mais pas mal plus difficile à faire. D’autres se défendent de n’en être pas capable, que leur situation à eux est telle que c’est impossible de lâcher prise. D’autres encore soupirent et frémissent d’espoir en pensant au jour où ils seront enfin capables de lâcher prise, un rêve qu’ils chérissent: ça leur ferait tellement de bien, se disent-ils.

Lâcher prise

Lâcher prise

Quelle prise? On a souvent l’impression que nous sommes au flanc d’une falaise et que l’on doive lâcher le pic rocheux qui nous soutient dangereusement. Mais bien sûr que vous n’avez pas envie de vous retrouver écrasé en bas! Quelle question! Évidemment, qui ouvrirait la main, bougerait les doigts sachant qu’il signe son arrêt de mort.

Mais wo! Stop! Il y a une chose que l’on pense avoir comprise, mais qu’on n’a pas du tout pigée en fait. La montagne, on ne s’y accroche pas, on ne l’a pas escaladée de peine et de misère. On n’a pas sauté les ruisseaux et passé les fissures, surveillé les aigles et évité les ours.

On n’a même pas à monter cette montagne! On n’a même pas à s’essouffler, à se stresser, à se mettre en danger, à s’échiner sur des paliers de rocs inhospitaliers. Et vous savez pourquoi?

Vous savez pourquoi?

Parce que vous ÊTES la montagne.

Nous sommes tous la montagne. Il ne s’agit que de lâcher prise et vous verrez, le brouillard se lèvera et enfin vous verrez apparaitre ce soleil et l’air frais et le ciel bleu. Et la lumière et le parfum des fleurs. Lorsque vous aurez accepté de faire confiance, que vous lâcherez enfin prise, vous verrez que sous ce brouillard que l’on maintient inutilement se cache notre vraie nature. Vous ÊTES la montagne.

Soufflez un peu et regardez en bas. 

Soufflez un peu et regardez en haut.

Vous ÊTES la montagne.

À un moment dans notre vie, nous n’avons pas endossé le costume du bon personnage; dans la chambre des costumes, nous avons erré : nous ne sommes pas le grimpeur qui escalade la montagne de peine et de misère. Nous sommes, chacun de nous, cette merveille qui est déjà grande et belle, qui est solide et stable, qui est ancrée et spectaculaire.

Et les autres? Ils sont aussi des montagnes. Nous sommes une chaine de montagnes. Nous sommes uniques ET nous sommes UN.

Nelson Mandela disait ceci : « Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur. C’est notre lumière, pas notre part d’ombre, qui nous effraie le plus. »

Maintenant que l’on sait…

Soufflons un peu.

Lâchons prise.

Et profitons pleinement, chacun, de qui nous sommes.

Il est bizarre de penser que l’action qui devrait être la plus simple à exécuter dans notre vie est en fait si facile…

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