Actualités > Politique > Première stratégie pour favoriser l’achat d’aliments québécois dans les institutions publiques
Politique

Première stratégie pour favoriser l’achat d’aliments québécois dans les institutions publiques

Le ministre André Lamontagne. (Photo Alexandre D’Astous – Journal Le Soir)

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, présente la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois dont l’objectif est d’augmenter de façon considérable la part d’aliments de chez nous achetés par nos institutions.

 Il s’agit d’une première. Jamais le Québec ne s’était doté d’une telle stratégie auparavant. L’initiative vise dans un premier temps à ce que les établissements publics choisis se fixent une cible d’achat d’aliments québécois. Elle comprend ensuite plusieurs mesures phares pour favoriser l’achat d’aliments produits ou transformés au Québec par nos institutions, notamment les établissements d’enseignement et les établissements de santé.

Cibles d’achat de produits québécois

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le gouvernement du Québec met les bouchées doubles pour promouvoir l’achat local et multiplie les messages en ce sens. La Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois s’inscrit dans cette tendance. C’est la première fois que le gouvernement demande aux institutions de se doter de cibles d’achat d’aliments québécois. Il s’agit d’un changement décisif pour que, d’ici 2025, toutes les institutions publiques fassent de l’achat québécois une priorité dans leur approvisionnement. Le ministre Lamontagne a insisté sur le fait que seuls une volonté commune et un engagement durable de la part de toutes les institutions publiques assureront le succès de ce grand virage vers l’achat local.

Parmi les mesures contenues dans la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois, on trouve notamment : la création du Répertoire des aliments québécois, une initiative sans précédent qui permettra aux responsables de l’approvisionnement, aux chefs cuisiniers et aux nutritionnistes des institutions d’identifier et de mieux connaître les produits alimentaires québécois; une aide financière de 900 000 $ accordée à l’organisation M361 pour soutenir les établissements scolaires primaires et secondaires dans la réalisation de projets favorisant l’achat d’aliments québécois (appel de projets à venir en novembre).

Le gouvernement s’engage à donner l’exemple

« Depuis mon entrée en poste, je fais de l’achat d’aliments locaux une priorité. Mon gouvernement s’engage à donner l’exemple. Le premier ministre invite les Québécois à consommer des aliments produits ici. Avec la Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois, nous transformons nos établissements publics en véritables vitrines pour les aliments de chez nous. C’est une excellente nouvelle non seulement pour le secteur bioalimentaire du Québec, mais également pour notre économie, qui s’en trouvera stimulée et renforcée, et pour les consommateurs, qui profiteront d’une nourriture produite avec le souci de la qualité et selon des standards très élevés. J’invite tous les établissements québécois, qu’ils soient publics ou privés, à participer au mouvement et à s’engager avec convictions dans ce grand virage vers la consommation locale, au bénéfice de tous », déclare le ministre Lamontagne.

Réaction de Québec Solidaire

« Avec la stratégie pour l’achat d’aliments québécois, le gouvernement franchit un pas de plus pour améliorer l’autonomie alimentaire du Québec. Mais soyons clairs : que nos institutions publiques aient des cibles d’achat local en 2020, c’est vraiment le strict minimum. Ça aurait dû être fait il y a plus de dix ans. Le vrai problème, c’est l’accessibilité pour les fournisseurs locaux au marché institutionnel, qui est encadré par des accords de libre-échange et des processus d’appels d’offres centralisés qui favorisent les gros joueurs, souvent étrangers. Si on ne veut plus offrir des pommes des États-Unis ou des tomates de l’Ontario dans nos CHSLD, le gouvernement va devoir aller plus loin et s’attaquer aux règles du jeu qui défavorisent nos petites entreprises locales », déclare la responsable pour Québec solidaire en matière d’agriculture, Ruba Ghazal. 

Facebook Twitter Reddit