La manifestation de samedi débutera devant le quartier général de la SQ
Un organisateur de la manifestation pour le libre choix de l’application des mesures sanitaires, Gino Castonguay, confirme que le lieu de départ de la marche de samedi prochain sera le stationnement situé devant le quartier général de la Sûreté du Québec.
Celui-ci est situé au 393 rue Vanier.
Cette idée fait sourciller des internautes, qui y voient un geste de provocation, alors que les policiers pourraient devoir émettre des avis d’infraction aux manifestants qui ne respecteront pas le port du couvre-visage ou la distanciation physique.
Malgré les nombreux développements survenus dans ce dossier depuis la semaine dernière, dont les interventions du maire de Rimouski, qui demande aux policiers d’appliquer sévèrement la loi, et celle du directeur régional de la Santé publique, qui dit craindre les impacts de cette manifestation, les organisateurs ont toujours l’intention de tenir l’événement, samedi prochain, selon monsieur Castonguay.
Merci aux policiers!
« Devant la SQ, c’est le point de rassemblement. C’est notre façon de dire merci aux policiers de nous escorter. Je ne vois pas de problème avec ça. Il n’y a pas de provocation là-dedans et si les gens en voient, c’est leur problème. On a déjà toutes les autorisations nécessaires pour la marche. Notre manifestation sera une vraie manifestation, bien encadrée. »
Pas le droit d’être masqué
Monsieur Castonguay s’exprime aussi sur le port du masque et le respect de la distanciation qui pourraient poser problème aux manifestants et aux policiers, samedi. Il relève un paradoxe.
« Les gens « capotent » parce qu’on a appris que ça prendrait le masque à partir de jeudi, dans les rassemblements, mais si on regarde l’article de loi 309, ça dit qu’on va à l’encontre de la loi si on manifeste en se couvrant le visage. Face à ça, la Sûreté du Québec pourrait ne pas autoriser la marche, parce qu’on ne respecterait pas la loi. Mais je ne passerai pas de mot d’ordre aux manifestants. Que ceux qui le souhaitent porter un couvre-visage le fasse. Trouvez donc un policier qui va dire qu’il va faire appliquer la loi et donner des avis d’infraction! Je vous souhaite bonne chance ! », lance-t-il.
Un avocat pour se défendre
« Si jamais les policiers décidaient de remettre des constats d’infraction, on va s’organiser, on va prendre des photos et on va se prendre un avocat. Nous aurons le premier recours collectif de la pandémie. Je donne l’heure juste, pas de problème avec ça », conclut Gino Castonguay.
Celui-ci invite les personnes intéressées à consulter la page Facebook Organisation Rassemblement Rimouski.
« Une manifestation inopportune »
« C’est une manifestation mal avisée et inopportune à cette étape de la crise. Pour le moment, ce qu’on en comprend, c’est qu’il y aurait des gens de plusieurs régions du Québec, dont les régions en rouge, qui viendraient au Bas-Saint-Laurent pour manifester. Je peux vous assurer que nous sommes présentement en échanges avec la Sûreté du Québec et le ministère de la Sécurité publique, pour essayer de voir si ces manifestations-là, à l’égard notamment de la limite de 25 personnes dans un rassemblement, peuvent se tenir de la même façon. D’ici la fin de la semaine, on va essayer de revenir publiquement avec nos conclusions. Ce sont des échanges que je qualifierais d’intenses », commentait le directeur régional de la Santé publique, le Dr Sylvain Leduc, hier.