Retour des activités judiciaires sur l’avenue de la Cathédrale le 13 octobre
Le grand retour des activités judiciaires au palais de justice rénové de l’avenue de la Cathédrale se fera au retour du long congé de l’Action de grâces, ce mardi 13 octobre.
Lundi matin, le juge James Rondeau s’est adressé aux avocats présents par web RTC pour la journée de pratique. « Je sollicite votre collaboration pour qu’on procède rondement vendredi afin de finir la journée en début d’après-midi, quitte à repousser l’heure du diner, afin de permettre au personnel du greffe de compléter les ordonnances et de finaliser le déménagement vers l’avenue de la Cathédrale qui s’amorcera ce vendredi pour que les activités puissent démarrer mardi ».
Ce retour très attendu sur l’avenue de la Cathédrale se fait avec un an et demi de retard sur l’échéancier initial qui prévoyait une livraison au printemps 2019. Ensuite, la Société québécoise des infrastructures (SQI), maître d’oeuvre du chantier, avait parlé de l’été 2019, puis du printemps 2020, ce sera finalement l’automne 2020.
Projet de 70 M$
Réalisés au coût de 70 M$, les travaux visent à répondre aux besoins accrus en espace et aux différentes exigences en matière de sécurité et de fonctionnalité. Les nouveaux aménagements seront pourvus d’équipements à la fine pointe de la technologie.
Parmi les travaux effectués, des salles d’audience plus grandes et des corridors conformes aux normes d’une circulation sécuritaire seront aménagés. De nouveaux locaux seront ajoutés pour faciliter la consultation entre avocats et clients ainsi que pour accueillir les victimes d’actes criminels.
Depuis le printemps 2017, les services judiciaires étaient dispensés dans les locaux temporaires sur la rue Morault à Rimouski.
Changements imposés par la pandémie
Les activités judiciaires sont affectées par la pandémie de la COVID-19 qui impose des changements dans les procédures. Pour limiter les risques de contamination, les avocats de la Défense ne sont pas présents dans la salle d’audience pour les journées de haut volume, comme c’était le cas lundi. Ils font connaître la position de leurs clients via le web RTC.
Détenus par vidéoconférence
Même chose pour les détenus, qui comparaissent par vidéoconférence à partir des divers centres de détention du Québec. Les accusés non détenus sont représentés par leur avocat et ils n’ont pas à se rendre au palais de justice, à moins que ce soit pour un procès oui l’enregistrement d’un plaidoyer. Dans ces cas, des horaires plus précis sont établis plutôt que l’habituel tout le monde est convoqué pour 9 h 30 et certains passent seulement en fin de journée. L’objectif étant évidemment de limiter le nombre de personnes présentes en même temps dans l’enceinte du palais de justice.
Un accusé du Nouveau-Brunswick
Un homme du Nouveau-Brunswick était prêt à plaider coupable à une accusation de conduite avec les facultés affaiblies lundi matin, mais son avocate, Me Mélanie Desjardins, a expliqué au juge James Rondeau qui si son client venait à Rimouski régler son dossier en Cour, que lui et sa famille devraient se mettre en isolement pendant 14 jours à son retour. « Demandez à votre client de signer un formulaire de plaidoyer de culpabilité et nous allons procéder en son absence. On lui enverra par la suite son interdiction de conduire à signer par la poste. Il faut s’adapter aux exigences de la pandémie », a indiqué le juge de la Cour du Québec.