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SÉPAQ-Anticosti déploie une batterie de mesures pour maintenir la chasse!

- Afin de contrer la Covid-19
Le directeur général de SÉPAQ-Anticosti, Robin Plante, a instauré une batterie de mesures pour que les Québécois puissent profiter de la saison de chasse du cerf « Menier » en 2020, en dépit de la Covid-19. (Photo Robin Plante -SÉPAQ-Anticosti)

Si SÉPAQ-Anticosti a pu maintenir les activités de chasse du cerf dans ses différents territoires en dépit de la pandémie, c’est que la société d’état a pris des mesures exceptionnelles, serrées et efficaces pour contrer la Covid-19 dans l’île d’Henri Menier.

À chaque jour du mois de novembre, comme cette année, 172 chasseurs à la fois se partagent quotidiennement les 4 000 km2 de territoires de chasse de SÉPAQ-Anticosti. Ils proviennent des quatre coins de la province. La clientèle de l’île se compose jusqu’à 25 pour-cent de chasseurs Américains. Pour la présente saison, en raison de la Covid-19, ce sont uniquement des Québécois qui occupent les secteurs de SÉPAQ-Anticosti, qui accueillent aussi des adeptes de territoires de l’Île où les opérations sont suspendues pour la saison.

« Avec la fermeture des frontières canado-américaines, nous avons dû annuler les séjours des chasseurs Américains, qui pour la plupart les ont reportés en 2021. Ce qui a ouvert des opportunités de séjours pour les chasseurs Québécois en 2020 », précise le directeur général de SÉPAQ-Anticosti, Robin Plante.

Le #1 de la plus grande pourvoirie en Amérique du Nord, n’a pas lésiné sur des moyens onéreux pour mettre en place une impressionnante logistique pour contrer au maximum les contacts entre les chasseurs et son personnel. Il a même engagé, à ses frais, cinq personnes à temps plein qui avant l’arrivée des groupes de chasseurs, remplissent leurs commandes d’épicerie au sous-sol du marché de Port-Menier. « Ça me coûte une fortune, mais c’est pour éviter que les clients-chasseurs se rencontrent à l’épicerie pour faire leurs provisions de la semaine de chasse avant de pénétrer dans l’île », note Robin Plante.

Dès l’arrivée des chasseurs à l’Aéroport de Port-Menier, le guide de chasse attitré à un groupe, transporte armes et bagages jusqu’ au chalet ou pavillon. Entretemps, il  passe seul au village où il récupère les victuailles à l’épicerie, puis il se rend au bureau de SÉPAQ-Anticosti pour prendre possession des permis de chasse; payés à l’avance par les chasseurs, comme l’épicerie, par carte de crédit, où le personnel a reçu au préalable le numéro du Certificat du chasseur. Son groupe occupe une autre camionnette pour faire l’aller et le retour entre l’aéroport et leur chalet de secteur et aussi lors du séjour de chasse. Une flotte de 20 « pick-up » a été loué spécialement pour la clientèle. Ce qui rend les chasseurs encore plus autonomes dans leur territoire de chasse.

Processus accéléré

En plus d’éviter la proximité entre les chasseurs et les employés de SÉPAQ-Anticosti et ceux de l’épicerie, et les villageois, faire le marché au préalable accélère le processus d’entrée sur l’Île et permet aux chasseurs d’arriver plus rapidement à leur chalet, évitant de perdre trop de temps à faire leur épicerie souvent à quatre paniers, à travers les autres groupes de chasseurs, tous pressés de pénétrer dans la sauvagerie d’Anticosti. Fini aussi les longues attentes au bureau de SÉPAQ-Anticosti pour acheter son permis de chasse.

L’Auberge de Port-Menier et son service de restauration sont fermés lors des journées «in & out» des chasseurs, qui ont toutefois accès à la Salle des Chevaliers-de-Colomb en attente de leur vol de retour vers soit Mont-Joli, Québec et Montréal. SÉPAQ-Anticosti y offre gratuitement café, sandwichs et autres produits.  Au départ des chasseurs vers les territoires de chasse ou sur le continent, l’Auberge reprend ses activités régulières pour les Anticostiens et les travailleurs de la communauté. Quelques cas de Covid-19 ont bien été déclarés, et les personnes contaminées ont été rapidement isolées et transférées en quarantaine sur le continent Nord. « On ne peut gérer les chasseurs provenant des zones rouges », précise le dg de SÉPAQ-Anticosti.

Mais pas de chasse tardive en 2020

La saison 2020 se termine toutefois le 7 décembre, plutôt que le 16 du mois. La chasse tardive, qui se pratique dans certains secteurs, est annulée en raison notamment des repas qui doivent être pris au Pavillon de Chicotte-la-Mer, et en groupe à la salle-à-manger. Les contacts entre divers groupes de chasseurs auraient été inévitables et incontrôlables pour assurer leur protection contre la Covid-19.

Certaines des modalités à succès pourraient être maintenues dans l’avenir.

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