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Une série de manquements relevés dans le dossier du F.-A. Gauthier

La Vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, a présenté son rapport ce jeudi à 11 h. (Photo capture d’écran)

Dans son rapport rendu public ce jeudi matin, la Vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, note une série de manquements de la Société des Traversiers du Québec STQ), notamment dans le processus d’inspection et de contrôle de la qualité lors de la construction du navire F.-A. Gauthier en Italie.

Rappelons que le navire effectuant la traverse entre Matane-Baie-Comeau et Godbout a connu beaucoup de problèmes et de bris qui ont nécessité des arrêts de service prolongés à la Traverse et d’importants coûts de réparation et d’opération de solution de remplacement à la STQ.

54 défauts non corrigibles

Guylaine Leclerc souligne qu’en raison d’un manque de ressources sur place, plusieurs étapes du projet de construction n’ont pas été surveillées, si bien que le navire présente 54 défauts non corrigibles.

C’était la première fois que la STQ faisait construire un navire de cette dimension, et les erreurs ont été nombreuses, à commencer, toujours selon la Vérificatrice générale, par la présence d’un chargé de projet manquant d’expérience.

« Il y a eu des manquements aux responsabilités incombant à la STQ, notamment le fait de ne pas s’adjoindre des gens pour inspecter les travaux sur place. Ces manquements ont amené une rupture de services de 13 mois et des dépassements de coûts. La Société n’a pas utilisé certaines clauses du contrat, comme le versement d’une pénalité de 3 M$ pour les dépassements de coûts », indique Mme Leclerc.

Seulement quatre personnes, en plus du chargé de projet, ont été dépêchées en Italie, ce qui était insuffisant selon Mme Leclerc, qui relève qu’il n’y avait pas d’équipes de surveillance à des moments cruciaux de la construction. Il était d’ailleurs assez rare que tous les membres de l’équipe de surveillance soient sur le chantier en même temps, les gens revenant à tour de rôle au Québec.

La Vérificatrice générale du Québec a été mandatée, en septembre 2019, pour enquêter sur la gestion de la conception et de la construction du traversier F.-A.-Gauthier.

Le rapport de la Vérificatrice note que ces défectuosités n’ont pas toutes été signalées par le chargé de projet puisqu’il ne détenait pas la compétence nécessaire pour en évaluer les impacts.

Bris des propulseurs

Les problèmes au navire ont culminé en décembre 2018 avec le bris des propulseurs, ce qui a entraîné la mise au rancart du traversier pendant 13 mois et une réparation qui a coûté 22,2 M$ à la STQ.

La vérificatrice générale s’est aussi attardée au choix du chantier naval italien Fincantieri. « On aurait pu contacter les deux autres soumissionnaires considérés non conformes pour des éléments administratifs et non techniques. On aurait pu aussi retourner en soumissions », mentionne Mme Leclerc.

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