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Améliorer le régime forestier pour une meilleure contribution à la relance économique

Les travailleurs sylvicoles veulent participer à la relance de l’économie. (Photo Unspslah)

Dans le but de permettre à l’industrie sylvicole d’apporter sa pleine contribution à la relance de l’économie, l’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec (AETSQ), la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) et Groupements forestiers Québec (GFQ), représentant les entreprises qui réalisent des travaux sylvicoles en forêt publique, joignent leurs voix pour présenter leurs demandes au ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, en vue de la prochaine révision du régime forestier.

Les trois associations représentent les entreprises qui réalisent la très grande majorité des travaux sylvicoles en forêt publique. Ce secteur affiche une production annuelle de près de 1,2 G$, en plus d’employer près de 6 300 personnes.

Métal du Golfe_VF

Le régime forestier adopté en 2013 a modifié en profondeur la planification et la réalisation des travaux des entreprises sylvicoles en forêt publique. Après plus de sept ans, les trois organisations sont d’avis que la révision du régime forestier est l’occasion de donner aux entreprises du secteur la prévisibilité nécessaire afin qu’elles puissent continuer à participer à la création de richesse pour le Québec. Leurs demandes s’articulent autour de trois axes : prévisibilité des contrats; indexation du budget et rapatriement de la planification opérationnelle dans les entreprises sylvicoles.

Prévisibilité des contrats

Les entreprises sylvicoles ont besoin de bénéficier d’une plus grande prévisibilité leur fournissant un environnement économique stable leur permettant d’investir dans les infrastructures, les équipements et la formation des travailleurs sylvicoles. Or, les contrats de 5 ans arrivent à terme et doivent être renouvelés en concordance avec les modifications apportées à la Loi sur les contrats des organismes publics (LCOP). À cet effet, ils demandent que la notion de contrats de travaux sylvicoles soit inscrite dans la

Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier (LADTF), au même titre que les garanties d’approvisionnement pour les usines de transformation.

Indexation du budget

L’AETSQ, la FQCF et GFQ soulignent également que le budget de base des travaux sylvicoles de 225 M$ n’a pas été indexé depuis plus de six ans ce qui, en fonction de l’augmentation des prix, représente un manque à gagner de 25 M$. En conséquence, ils demandent que soit inscrit dans la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier

(LADTF) un budget de base de réalisation des travaux sylvicoles de 250 M$ avec un mécanisme d’indexation annuelle correspondant minimalement à l’Indice des prix à la consommation (IPC). Ce budget récurent permettra de supporter la stratégie de production de bois du Québec en maintenant le niveau de réalisation de travaux sylvicoles.

Rapatriement de la planification opérationnelle dans les entreprises sylvicoles

La révision du régime forestier doit conduire à une meilleure utilisation des compétences des ingénieurs forestiers à l’emploi des entreprises sylvicoles. Étant loin des contraintes opérationnelles, les planificateurs du ministère ont de la difficulté à bien évaluer la faisabilité des travaux et l’augmentation des coûts en découlant. Ils n’évaluent pas leur performance selon les mêmes critères que ceux qui doivent composer avec les résultats de la planification. Les trois associations demandent donc au ministère d’inscrire dans la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier (LADTF) qu’il délègue aux ingénieurs forestiers à l’emploi des entreprises sylvicoles la responsabilité des prescriptions et de la planification opérationnelle.

« Le Québec a besoin d’une sylviculture efficace et performante, cela passe par une meilleure prévisibilité budgétaire et opérationnelle. M. Dufour, pour relancer l’économie des régions, investissez dans une sylviculture rentable en déléguant la planification annuelle aux entreprises sylvicoles » de dire Charles-Philippe Mimeault-Laflamme, président de l’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec.

« La stabilité de la main-d’oeuvre est d’une importance déterminante pour la survie de notre industrie. Elle constitue aujourd’hui un facteur de production tout aussi important que le capital. Pour y parvenir, nous devons absolument trouver le moyen de renouveler nos ententes de réalisation des travaux sylvicoles afin de fournir aux entreprises et aux travailleurs la prévisibilité dont ils ont besoin. », déclare le président de la FQCF, Stéphane Gagnon.

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