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Les accidentés du travail n’ont pas accès à des soins chiropratiques sans prescription

La Dre Marie-Hélène Boivin (Photo Facebook)

L’Association des chiropraticiens du Québec (ACQ) se dit profondément déçue de l’absence de dispositions prévoyant nommément l’accès direct des accidentés du travail aux soins chiropratiques sans prescription dans le projet de loi no 59, Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail, présenté en début de semaine.  

L’ACQ réclame d’être entendue lors des auditions publiques qui auront lieu prochainement afin de faire le point sur cette situation et soumettre ses recommandations à l’égard du projet de loi. « Nous sommes en action depuis plusieurs dizaines d’années afin de faire valoir, auprès de tous les interlocuteurs gouvernementaux concernés, la nécessité de mieux reconnaître notre profession et son apport à la santé et au bien-être de la population. Or, contrairement à la plupart des provinces canadiennes, le Québec refuse de reconnaître l’indépendance professionnelle des chiropraticiens en imposant aux accidentés du travail l’obligation d’obtenir une prescription médicale pour avoir accès aux soins chiropratiques. Il est inacceptable que la réforme du régime de santé et sécurité du travail élude cette question, en particulier dans une période où l’on souhaite favoriser l’apport de tous les professionnels pour diminuer la pression sur le réseau de la santé et des services sociaux », déclare Dre Marie-Hélène Boivin, chiropraticienne et présidente de l’ACQ.

Accès direct sans prescription réclamé

La demande de l’ACQ est à l’effet que les accidentés du travail puissent avoir un accès direct aux soins chiropratiques en cas d’accident du travail, sans prescription. En effet, à l’heure actuelle, une prescription médicale est exigée pour qu’un accidenté du travail puisse consulter un chiropraticien. Or, les chiropraticiens sont des professionnels de la santé de première ligne, détenteurs d’un doctorat de 1er cycle et encadrés par un ordre professionnel, qui ont le droit de poser des diagnostics et d’offrir des traitements à l’égard des problèmes neuromusculosquelettiques. L’ACQ maintient qu’il est inadmissible que le Québec exige une prescription médicale en pareille circonstance.

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