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Le député Blanchette-Joncas considère que l’Est-du-Québec est abandonné par Ottawa

Maxime Blanchette-Joncas Question Period / Période des questions Ottawa, ONTARIO, on 07 October, 2020. © HOC-CDC Credit: Bernard Thibodeau, House of Commons Photo Services

Le député bloquiste de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, estime que 50 ans les Opérations Dignité, l’Est-du-Québec est toujours abandonné par Ottawa.

« Cinquante ans plus tard, comme un boa constrictor, la stratégie d’étouffement poursuit son oeuvre. Alors qu’Ottawa se montre de plus en plus moralisateur envers les provinces, leur accordant goutte à goutte l’argent qui leur est dû tout en haussant sans cesse ses exigences dans des compétences sur lesquelles il n’a même pas droit de regard, ce même gouvernement abandonne hypocritement les services relevant directement de lui. J’en témoigne aujourd’hui avec la situation intolérable subie par mes concitoyens du Témiscouata », déplore le député dans une lettre ouverte.

« Le 27 mars dernier, Service Canada a fermé ses bureaux à travers le Canada, en raison de la pandémie. (Permettez-moi ici une parenthèse : pourquoi les fonctionnaires fédéraux ne pouvaient-ils plus servir les citoyens en personne, alors que leurs homologues québécois traitant les dossiers d’aide sociale l’ont fait sans discontinuer?) Depuis quelques semaines, il rouvre ses bureaux… mais il oublie les bureaux mobiles, c’est-à-dire la visite de fonctionnaires périodiquement dans certaines municipalités », poursuite M. Blanchette-Joncas.

Au Témiscouata, avant la crise, il en subsistait un à Pohénégamook, une journée par mois, recevant une centaine de citoyens. On y traitait des cas de nombreux programmes fédéraux. Ça peut sembler peu, mais pour les Témiscouatains, c’est beaucoup. Imaginez : sinon, ils doivent se rendre à Rivière-du-Loup, où se trouve le bureau le plus près, ce qui signifie de deux à trois heures de route, aller et retour.

« Depuis que j’ai sonné l’alarme dans cette affaire, tout ce que le ministre libéral responsable, Ahmed Hussen, m’a répondu, c’est que les Témiscouatains n’ont qu’à se déplacer pour rencontrer un fonctionnaire ou… consulter les services en ligne. J’ai eu beau lui dire dans deux lettres successives que plus de 40 % des résidants du Témiscouata n’ont pas accès à Internet haute vitesse, le ministre se borne à cette réponse bête! Le silence obstiné du gouvernement libéral rappelle les mois précédant l’abandon sournois d’un bureau mobile similaire qui existait jusqu’en 2013 à Dégelis, toujours au Témiscouata », ajoute le député.

Opération Résistance

« J’ai donc lancé le 16 octobre dernier à Témiscouata-sur-le-Lac l’Opération Résistance. Inspirée des Opérations Dignité d’il y a précisément 50 ans cette année, elle vise non seulement la réouverture immédiate et le maintien du bureau mobile de Service Canada à Pohénégamook, mais aussi à donner le signal que les Bas-Laurentiennes et Bas-Laurentiens ne toléreront plus l’érosion silencieuse et pernicieuse des services fédéraux auxquels ils ont droit, ayant acquitté leurs taxes et impôts comme les Torontois, où vit le ministre Hussen. Je demande maintenant à tous les Bas-Laurentiens de signer solidairement avec les Témiscouatains la pétition en ligne que vous retrouverez à petitions.noscommunes.ca, sous le numéro E-2919.  Aujourd’hui, les services à Pohénégamook sont menacés. Demain, à qui le tour? Rimouski? Rivière-du-Loup? Montrons que nous nous battrons pour être traités équitablement », lance Maxime Blanchette-Joncas.

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