Des citoyens et organismes de la région réclament un meilleur transport interrégional
Une quarantaine de citoyens et d’organismes issus des régions périphériques du Québec, dont la moitié du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, réclament un effort significatif du gouvernement du Québec pour l’amélioration du transport interrégional, par train et par autocars.
Une lettre ouverte publiée dans un grand quotidien et une pétition initiée par le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, sont au coeur d’une action entreprise par une citoyenne et médecin de Matane, Sarah Bergeron.
Parmi les signataires, on retrouve, de Rimouski, Michel Dubé d’Action Populaire Rimouski-Neigette, Patricia Posadas de Prospérité Sans Pétrole, Martin Poirier de Non à une marée noire dans le Saint-Laurent, Chloé Pelletier de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement et Réjean Lévesque de Présence de l’église dans le milieu.
Trajets abolis
« Alors qu’une augmentation de l’offre de transport collectif régional au Québec a été observée, il y a une réduction de celle du transport interrégional, dont par autobus. Divers trajets ont été abolis au fil du temps et d’autres sont menacés. Ces coupures ne sont pas nouvelles : il y a déjà cinq ans, la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et l’Union des municipalités du Québec (UMQ) ont demandé que le transport interurbain soit repensé. Bien que le covoiturage soit une excellente option, les offres sont fluctuantes selon les endroits et ne répondent pas aux besoins de tous, notamment en raison de la capacité de transport souvent limitée. Le covoiturage ne convient donc pas toujours aux jeunes familles, par exemple », écrivent notamment les signataires de cette lettre.
Problème, problème et… problème!
« Les gens ont probablement vu que nous (Action populaire et comité d’amélioration) avons mis des efforts sur le transport collectif au niveau municipal. Il y a là certains problèmes, comme il y en a entre les MRC. Maintenant, on change de niveau : on parle des problèmes de transport entre les régions. Le but de la démarche est donc l’amélioration des services de transport interrégionaux. Aujourd’hui, si on n’a pas de voiture, qu’on a besoin de services de santé pointus qui ne sont pas disponibles chez nous, mais seulement à Québec et à Montréal, c’est compliqué », déplore Michel Dubé.
« C’est pareil si on veut aller voir sa famille ou participer à des réunions. Personnellement, quand je regarde la dégradation des services de train, je trouve que c’est l’enfer. Je participe souvent à des réunions de regroupements provinciaux à Québec ou à Montréal et je n’ai jamais pensé même une seconde utiliser le train. Les horaires sont inaccessibles. Si tu pars de la Gaspésie, faut que tu te lève de bonne heure en maudit! Il y a les horaires qui sont problématiques, mais aussi les coûts. En plus, les entreprises concernées ont aussi été affectées par la pandémie, alors je crains encore des coupures de services », déclare monsieur Dubé.
Changements climatiques
Les groupes de pression qui se sont réunis dans cette revendication ne pensent pas qu’aux problèmes économiques et sociaux, mais aussi à la préservation de l’environnement.
« L’automobile est un gros facteur de consommation de pétrole et d’émission de gaz à effet de serre. Si on veut changer les choses, il va falloir réduire l’automobile, se déplacer ensemble dans des transports collectifs et -pourquoi pas ?- changer tous ces beaux autocars en autobus électriques », conclut monsieur Dubé.