La chasse en 2020 vue par le spécialiste Charles-H. Dorris
Au terme d’une saison de chasse atypique, le guide de chasse et spécialiste des grands gibiers, formateur, auteur et chroniqueur, aussi à « Rendez-Vous Nature », Charles-Henri Dorris revient sur sa saison de chasse 2020, laquelle à bien des égards ressemble à celle de bien des chasseurs.
« Avec la Covid-19, et bien des annulations comme guide, j’ai eu beaucoup de temps de chasse pour moi-même. J’ai été très sélectif à l’ours noir, jusqu’à laisser passer 16 occasions de tirs, sur 11 ursidés différents. Mais j’ai terminé ma chasse avec un ours de 252 livres éviscéré », raconte Charles-Henri Dorris.
Sa saison de l’orignal fut difficile, différente des précédentes, qu’il qualifie même de bizarre, avec des orignaux silencieux et méconnaissables, qui ne bougeaient pas. « Les orignaux pratiquaient aussi la distanciation physique », ajoute le spécialiste. « J’ai tout de même déjoué quelques belles bêtes. Ce qui m’a permis de réaliser un tournage avec la Tournée des Films Chasse Pêche, par la récolte d’un immense « buck » de 940 livres en quartiers. Pour moi, un bilan de chasse doit être positif tant pour le plaisir, que pour l’apprentissage qu’on retient d’une expédition. En ce sens, ma chasse de l’original 2020 fut positive pour moi ».
Satisfaction personnelle
Quant à la chasse du chevreuil, celle-ci lui a apporté une grande satisfaction personnelle, en faisant récolter un mâle de 3 ans et demi à sa conjointe Nancy. « Ma chasse du cerf avec arme à feu a été minée par une canicule en novembre, avec des chaleurs jamais endurées pour chasser le chevreuil en pré-rut. J’ai tout essayé pour déjouer mon « buck ». J’ai dû me résigner à terminer ma saison de chasse sans récolter mon chevreuil du Québec continental ».
Mais Charles-Henri Dorris n’avait pas dit son dernier mot. En Alberta, il prélevé son « buck » de la détermination. « Parce que j’ai eu à combattre le froid jusqu’à -22° C, et l’ennui pendant de longues heures d’affût sans action. Après sept jours complets sur un petit « tree-stand », j’ai récolté, au huitième jour, un imposant cerf mâle mature de 10 pointes », relate -t-il fièrement.
Apprendre des saisons difficiles
Avec les difficultés rencontrées au cours de sa saison de chasse 2020, Charles-Henri Dorris s’est questionné jusqu’à se remettre en question. « Ce n’est pas un signe de faiblesse ou un manque de confiance en soi, mais plutôt d’ouverture d’esprit, d’humilité et d’acceptation de ce que la nature nous impose comme impondérables. Mon bilan 2020 est composé d’apprentissages et de réalisations dans la difficulté. Merci à Dame Nature pour sa générosité envers moi, merci de me mettre au défi. Les chasseurs ne doivent jamais oublier que ce sont les chasses les plus difficiles, qui nous font apprendre le plus », conclut Charles-Henri Dorris.
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En bref:
Tirages chasse 2021
C’est le temps de penser à la saison de chasse 2021, pour qui veut chasser orignal et cerf contingentés dans les Réserves fauniques et à SÉPAQ-Anticosti, de même que des journées de pêche quotidienne au Lac au Sorcier de la Réserve faunique Mastigouche. Géré par la SÉPAQ, ces tirages sont à l’usage exclusif des Québécois afin d’assurer l’équité d’accès aux réserves fauniques du Québec. Consultez sepaq.com/chasse/tirages. La période d’inscription débute le 1er décembre 2020 au 15 janvier 2021. Le coût : 8,05 $ taxes incluses par code d’inscription.
Toujours à jour en 2021
Pour être toujours à jour en 2021, les chasseurs, pêcheurs et amateurs de plein air se procurent le magnifique calendrier illustré de La Fondation de la Faune du Québec (FFQ), qui améliore et protège les habitats fauniques afin de préserver les différentes espèces et la biodiversité. Chasseurs, pêcheurs et trappeurs collaborent à la FFQ lors de l’achat de leur permis. Le calendrier 2021 de la FFQ est disponible moyennant un don de 25 $ ou plus. Faites un don en ligne à : fondationdelafaune.qc.ca