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Québec dévoile un plan d’action en économie sociale

Une friperie qui remet ses profits à un organisme humanitaire est un bon exemple d’économie sociale, car elle génère des emplois. (Photo: Unsplash photos)

Le gouvernement du Québec dévoile le Plan d’action gouvernemental en économie sociale (PAGES) 2020-2025, prévoyant l’injection de 137 M$ au cours des cinq prochaines années pour sa mise en œuvre.

De ce montant, 15 M$ serviront à favoriser la relance, a confirmé la ministre déléguée au Développement économique régional et ministre responsable du Bas-Saint-Laurent et de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Marie-Ève Proulx.

L’économie sociale est un mode de développement dans tous les secteurs d’activité qui place la personne avant la maximisation des profits tout en visant la rentabilité.

Le PAGES vise trois objectifs :

-mobiliser les entreprises d’économie sociale;

-stimuler l’innovation dans leurs pratiques d’affaires et leurs investissements;

-mettre en valeur l’entrepreneuriat collectif comme moyen de créer de la richesse au bénéfice de tous.

Il permettra d’appuyer, entre autres, la réalisation de projets innovants en lien avec quatre grandes priorités :

À terme, le PAGES 2020-2025 devrait générer des investissements de 520 M$ alors que 3 500 activités d’accompagnement et de financement seront offertes aux entreprises d’économie sociale du Québec d’ici 2025.

25 mesures

Vingt-cinq mesures sont ainsi prévues dans le cadre de ce plan pour :

  • renforcer le continuum de services d’accompagnement spécialisé;
  • accentuer la reprise collective d’entreprises;
  • intensifier le développement de secteurs stratégiques;
  • accroître l’adoption de pratiques d’affaires innovantes;
  • stimuler la capitalisation et l’investissement;
  • sensibiliser la population à l’entrepreneuriat collectif;
  • faciliter l’acquisition et le transfert de connaissances en économie sociale.

« Ce plan renforcera les partenariats entre le gouvernement et l’écosystème québécois de l’entrepreneuriat collectif, y compris les intervenants des milieux coopératif et mutualiste et ceux des organismes à but non lucratif en économie sociale. Il accentuera aussi la synergie avec les acteurs locaux et régionaux de tous les secteurs afin d’optimiser les retombées des entreprises d’économie sociale », indique un communiqué du cabinet de madame Proulx.

Valeurs

« En offrant des produits et des services qui répondent aux besoins des individus et des collectivités, les entreprises d’économie sociale contribuent à la vitalité socioéconomique des communautés detoutes les régions du Québec. Animées par des valeurs de solidarité, de participation citoyenne et de partage des ressources, elles mettent les citoyens au cœur de leurs décisions. Le PAGES 2020-2025 permettra à ces entreprises et à l’ensemble des intervenants qui font vivre l’économie sociale au Québec d’accroître la portée de leurs actions, si essentielles au développement régional. Elles contribueront à relever des défis de société majeurs, comme le vieillissement de la population et l’autonomie alimentaire, des enjeux devenus prioritaires dans le contexte actuel », estime Marie-Ève Proulx.

Moteur de développement

« L’entrepreneuriat collectif constitue un véritable moteur de développement économique pour le Québec, particulièrement pour les régions. Avec le PAGES 2020-2025, nous souhaitons accroître les retombées économiques de l’économie sociale en misant sur les capacités d’innovation de ses entreprises. Nous nous donnons également les moyens de continuer à attirer des gens partout sur le territoire du Québec, en plus d’encourager la production, la transformation et la consommation locales », poursuit Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation.

En résumé

  • On compte 11 200 entreprises d’économie sociale. Elles emploient 220 000 personnes et génèrent des revenus de 47,8 milliards de dollars annuellement.
  • Ces entreprises peuvent prendre la forme de coopératives, de mutuelles ou d’organismes à but non lucratif.
  • Présentes dans toutes les régions, elles offrent des produits et des services qui répondent aux besoins des communautés et à des enjeux de société, comme le vieillissement de la population.
  • Les entreprises d’économie sociale évoluent dans des secteurs d’activité variés, notamment les soins à la personne, les services marchands de proximité, l’agroalimentaire, la foresterie, le tourisme, la culture, l’habitation ainsi que la finance et les assurances.
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