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Nouvelle de 18 h

Le transport collectif sera un enjeu électoral important à Rimouski

Lors des prochaines élections municipales
L’abri situé près du Carrefour Rimouski fait partie de ceux qui auraient besoin d’être améliorés selon le Comité. Il est souvent enneigé et glacé. (Photo: courtoisie)

Un intervenant social bien connu, Michel Dubé, avise tout de suite ceux et celles qui présenteront leur candidature à des postes de conseillers ou à celui de maire à Rimouski, en novembre 2021, que son groupe de pression considère que le transport collectif devra être une de leurs priorités pendant la campagne électorale.

Le président de la Société des transports de Rimouski (STR), Marc Saint-Laurent, et le maire de Rimouski, Marc Parent, ont annoncé cette semaine à Radio-Canada que la crise sanitaire a retardé le processus visant la refonte du service de transport collectif à Rimouski. Monsieur Saint-Laurent croit que cela devra attendre à 2022, mais monsieur Parent est plus ambitieux et songe à septembre 2021 pour une mise en application des changements proposés.

Le Comité pour l’amélioration du transport collectif dans Rimouski-Neigette de monsieur Dubé semble résigné à attendre des changements qu’il souhaitait pour cette année. Il attend cependant d’un pied ferme les candidats qui feront des promesses en l’air ou irréalistes.

Lien de confiance

« Tout n’est pas noir. Il y a quand même un lien de confiance qui s’est créé avec les élus rimouskois depuis 2017, qui n’était pas là avec le conseil municipal précédent. Il y a une collaboration qui s’est établie. Depuis 2012 que je travaille sur le dossier. Au début, c’était comme une guerre. On a joué au ping-pong avec nous en nous renvoyant parfois au directeur général de la Ville, et parfois à celui de la STR pour obtenir des réponses. Ça a duré des années! Tout le monde se relançait la balle. Il y a quand même eu certaines améliorations, comme le passage aller-retour des trajets les plus achalandés aux heures critiques. Mais le changement le plus notable ce sont les relations avec le maire et celles avec le président de la STR. Le dialogue a été établi », explique monsieur Dubé, qui est coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette.

Sauver les meubles

« Il semble que le contexte n’est pas bon présentement pour améliorer le service. On est plus dans une démarche de sauver les meubles parce qu’il y a eu une diminution drastique du nombre d’usagers. Ce qui peut être inquiétant, c’est que les gens qui avaient l’habitude d’utiliser le transport en commun ont développé de nouvelles habitudes. Dans ce contexte, on comprend que ça peut être retardé. »

Le coordonnateur d’Action populaire Rimouski-Neigette, Michel Dubé. (Photo gracieuseté)

« J’avise tout de suite les éventuels candidats à la mairie ou aux postes de conseillers que nous les attendons de pied ferme sur ce dossier. La population en situation de pauvreté s’était fait berner par des promesses irréalistes lors de la dernière campagne électorale en 2017. On ne peut pas faire de telles promesses en ne connaissant pas tous les paramètres du dossier. Visiblement, ce sera un dossier qui relèvera du prochain conseil municipal et ce sera un enjeu électoral important », affirme monsieur Dubé.

« Il ne faut pas promettre n’importe quoi et d’un autre côté, si un candidat veut mettre la hache dans le service en commun, il me trouvera sur son chemin ainsi que les gens qui travaillent avec moi. Nous, on veut moderniser le service et on suit la situation de près. Nous allons profiter de toutes les opportunités qu’on voit pour obtenir l’amélioration du service », lance-t-il également.

Besoins

Ce dernier rappelle qu’il y a 6 000 personnes en situation de pauvreté à Rimouski, soit autant d’utilisateurs potentiels, mais qu’il faut leur offrir des services valables.

 « On parle de personnes assistées sociales, de personnes âgées et de personnes à faible revenu. Il convient de rappeler que le service de transport par autobus à Rimouski est le plus onéreux, au Québec. Il y a des enjeux de sécurité pour les usagers. Il y a des endroits où ce n’est pas sécuritaire de prendre l’autobus et où on manque d’abris. »

Sécurité

« Je pense entre autres au secteur de la Cité des Achats, où les usagers doivent traverser ce qui est devenu un boulevard tellement il y a de circulation. Sur le boulevard Jessop, des gens doivent attendre l’autobus dans le froid glacial du fleuve à un arrêt à moins 20 degrés Celsius, qui n’est pas vraiment bien situé. Ce n’est vraiment pas attrayant », rappelle Michel Dubé.

Le bureau du député Harold LeBel et le centre de services du gouvernement du Québec sont situés dans ce secteur et est très fréquenté par les gens que représente le Comité. On souhaite aussi une « tarification sociale » qui tiendrait compte des revenus de certaines personnes.

Un consultant… pour les trajets

« La Ville a engagé un consultant. Elle vient d’avoir le rapport préliminaire, mais ça ne prend pas un consultant pour se rendre compte que la flotte d’autobus est désuète; ça ne prend pas un consultant pour savoir qu’on manque d’abribus et ça ne prend pas un consultant pour savoir qu’il faut déneiger et entretenir les abris l’hiver et qu’il y a des arrêts trop isolés. Cependant, ça prend un consultant pour revoir les trajets, ça, c’est certain. Il y a des secteurs où sont concentrés les gens en situation de pauvreté et ce serait bien que ce soit des points d’intérêt pour les futurs trajets », insiste monsieur Dubé.

« Il y a par exemple tout le secteur du parc Lepage, sur l’avenue Rouleau, avec la résidence pour personnes âgées et Place Lamoureux (habitations à loyer modique) qui n’est pas bien desservi. Je ne peux pas comprendre que les autobus passent sur Arthur-Buies et la 2e rue, mais ne sont pas capables de passer entre les deux », déplore Michel Dubé.

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