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Économie

Une session historique pour l’agriculture et l’alimentation au Québec

Le ministre André Lamontagne. (Photo Alexandre D’Astous – Journal Le Soir)

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, a profité de la fin de la session parlementaire, vendredi, pour dresser un bilan des actions prises par le gouvernement dans les derniers mois.

Plusieurs investissements d’envergure ont en effet été annoncés, tous pour accroître l’autonomie alimentaire du Québec et soutenir la relance économique.  « L’année 2020 aura vu le secteur bioalimentaire présenter le meilleur de lui-même dans des circonstances difficiles. En faisant de l’autonomie alimentaire une priorité, le gouvernement du Québec a démontré toute l’importance de contribuer à un partenariat plus fort entre ceux qui produisent et ceux qui consomment. L’année qui se termine a permis de très belles réalisations au bénéfice de la prospérité de notre secteur bioalimentaire. Nous sommes déterminés à renforcer la position de nos entreprises et à soutenir l’achat d’aliments locaux », commente le ministre Lamontagne.

Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois

La Stratégie nationale d’achat d’aliments québécois a été adoptée le 22 septembre. L’objectif est d’augmenter de façon considérable la part d’aliments de chez nous achetés par nos institutions au bénéfice d’une autonomie alimentaire accrue.

Ensuite, il y a eu l’annonce de l’octroi de 2,5 M$ à Aliments du Québec pour soutenir sa campagne publicitaire. Cette initiative vise à renforcer la promotion et l’identification des aliments québécois auprès des consommateurs par l’intermédiaire des marques de certification « Aliments du Québec », « Aliments préparés au Québec » ainsi que leurs déclinaisons « bio ».

Le Plan d’agriculture durable 2020-2030 vise à accélérer l’adoption de pratiques agroenvironnementales performantes afin de répondre aux préoccupations du milieu agricole et des citoyens. Il est doté d’une enveloppe de 125 M$. 

Autonomie alimentaire et croissance des serres

Des mesures associées à l’investissement de 157,2 M$ de la mise à jour économique et budgétaire du 12 novembre pour accroître l’autonomie alimentaire et pour permettre au secteur bioalimentaire de participer activement à la relance économique. Ces mesures visent à accroître la production et la productivité des entreprises agricoles et de transformation alimentaire ainsi qu’à favoriser l’achat local. Elles se traduiront par la création de 3 800 emplois.

Le ministre a saisi cette tribune pour lancer aux consommateurs le Défi 12 $, pour sensibiliser les Québécois et les Québécoises au pouvoir de leur geste d’achat. Si chaque ménage remplace chaque semaine, à l’épicerie ou au restaurant, 12 $ de ses achats de produits étrangers par des aliments du Québec, cela permet d’augmenter d’un milliard de dollars par année la demande auprès des agriculteurs, des pêcheurs et des transformateurs alimentaires québécois.

La Stratégie de croissance des serres au Québec 2020-2025 – Pour une plus grande autonomie alimentaire espère faire passer la superficie de la culture en serre québécoise du simple au double d’ici 2025.

Deux autres grands dossiers ont également occupé le ministre. La présentation, le 26 novembre, du projet de loi visant à constituer l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) devant l’Assemblée nationale. Conservant la mission de l’actuel ITA, ce projet de loi permettrait d’apporter des correctifs réclamés depuis plusieurs années et accorderait à l’Institut un degré plus élevé d’autonomie et de flexibilité afin qu’il dispose d’un cadre institutionnel mieux adapté à sa mission éducative.

Le ministre Lamontagne assumera la coprésidence d’un comité pancanadien sur les pratiques des détaillants et distributeurs avec son homologue fédérale, Marie-Claude Bibeau.  

La production agricole a généré des recettes monétaires agricoles totalisant 9,7 G$. La transformation des aliments constituait, en 2019, la plus importante des activités manufacturières au Québec. La valeur des livraisons des usines de transformation bioalimentaires s’élève à 31,4 G$, soit 18 % du secteur manufacturier au Québec. Le Québec représente plus du quart des livraisons manufacturières bioalimentaires à l’échelle canadienne. Les investissements des entreprises agricoles et de la transformation bioalimentaire ont atteint 1,7 G$ en 2019, dont 728 M$ en production agricole et 982 M$ dans la transformation.

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