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Nouvelle de 17 h

Un retour au palier orange est souhaité, mais pas envisagé

(Photo: Unsplash photos)

Des élus du Bas-Saint-Laurent se réjouissent des excellentes statistiques de la région concernant la propagation du coronavirus, mais ne croient pas que Québec pourrait ramener la région au palier orange avant le 8 février.

Le 8 février, c’est la date butoir qu’a fournie le premier ministre François Legault lorsqu’il a annoncé l’instauration d’un couvre-feu obligatoire et qu’il a remis le Québec « sur pause », au début du mois de janvier.

Depuis une semaine, le nombre de nouveau cas de COVID-19 au Bas-Saint-Laurent a connu une diminution importante. Les statistiques ont été, dans les sept derniers jours, de 5, 0, 10, 7, 4, 4 et 2 nouveaux cas par jour. Les élus contactés aimeraient bien que le palier d’alerte de la région passe du rouge à l’orange et peut-être même au jaune le plus tôt possible, mais ils se veulent surtout réalistes et patients.

« Premièrement, je suis très, très heureux de voir les chiffres de la dernière semaine. Mon message aux citoyens est de continuer les efforts pour les mesures sanitaires. J’ai espoir que le 8 février, on sera de retour palier orange ou même au palier jaune. Je félicite nos concitoyens pour leurs efforts, car ça semble fonctionner », déclare le maire de Rimouski, Marc Parent.

Le maire rimouskois, Marc Parent (Photo: capture d’écran Zoom)

« On aurait ce qu’il faut »

« Toutes les conditions sont réunies pour en arriver à ce qu’on souhaite, mais je ne pense pas que ça se fera dans les prochains jours. Je crois plutôt qu’on va nous dire : « On a une bonne recette. Ça marche et quand un nombre suffisant de personnes seront vaccinées, on pourra passer à autre chose » », exprime le préfet de la MRC Rimouski-Neigette, Francis Saint-Pierre, également maire de Saint-Anaclet.

Francis Saint-Pierre (Photo: archives)

« On aurait raison, parce qu’on répond aux conditions : moins de 20 cas par jour et presque pas d’hospitalisation. On aurait tout ce qu’il faut. Où on en est rendu aujourd’hui, l’effet des Fêtes est passé. S’il y avait eu des cas liés à la période des Fêtes, ils seraient là maintenant », poursuit le préfet Saint-Pierre.

La ministre le sait

Le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la Table régionale des élus du Bas-Saint-Laurent, Michel Lagacé ne croit pas que le Bas-Saint-Laurent aura le privilège de revenir au palier orange avant le 8 février.

MIchel Lagacé
Michel Lagacé (Photo: Site web, MRC de Rivière du Loup)

« Il faut attendre de voir ce qu’il va se dire lors de la mise à jour sur la situation sanitaire. Dans le cas du Bas-Saint-Laurent, on répond au défi qui a été lancé par le gouvernement du Québec, notamment pour le couvre-feu. Quand on regarde la situation en lien avec le nombre de cas, le nombre de cas actifs, le nombre d’hospitalisations, on demeure dans une situation enviable. On l’a dit à madame Proulx (la ministre responsable de la région) : on souhaitait bien contribuer au défi collectif et on l’a fait. »

« Mais on lui a dit aussi qu’on souhaitait qu’au 8 février, en autant que notre situation demeure enviable, que le Bas-Saint-Laurent puisse être traité en fonction des efforts qui ont été faits par sa population. Par contre, je ne pense pas que ça se fasse avant le 8 février, ça, c’est clair. Je ne pense pas que le gouvernement change la donne parce que l’embellie est plus importante au Bas-Saint-Laurent. Quand le moment sera venu, j’espère que les efforts de nos concitoyens seront reconnus et qu’on reviendra au code de couleurs qui, malgré toutes ses imperfections, a pu mobiliser les régions alertées », fait enfin valoir Michel Lagacé.

Irresponsables

« Le plus tôt possible? Non! On aurait beau revendiquer, c’est le 8 février que ça se passera. Le problème, ce ne sont pas nos statistiques. Les Bas-Laurentiens ont été exemplaires. La seule éclosion majeure est survenue à la fin de novembre et on a réussi à la contenir. Le problème, ce sont les gens de l’extérieur : les éclosions arrivent de l’extérieur. Ce ne sont pas les gens du Bas-Saint-Laurent, le problème, ce sont les gens des autres zones qui viennent « en vacances » ici, des irresponsables qui viennent créer de nouveaux foyers d’infection chez nous », poursuit le préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis.

Bruno Paradis (Photo: courtoisie)

« Tout le monde suit les consignes, mais nos ressources en santé régionales sont exténuées. Je pense notamment à des ambulanciers. Si on trouve ça dur de se laver les mains souvent et quand on arrive au magasin, dites-vous que pour eux, c’est extrêmement difficile depuis le mois de mars. Ils reçoivent de nouvelles procédures chaque semaine. Je comprends qu’il y ait de l’impatience, mais il y a aussi une réalité organisationnelle », constate monsieur Paradis.

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