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Nouvelle de 18 h

Des gains significatifs sont enregistrés pour la cause des aînés au fédéral

(Photo: Unsplash photos)

Le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, se dit très encouragé par les derniers développements survenus dans sa quête d’obtenir une aide financière plus substantielle et des mesures pour combattre l’isolement des aînés.

Une quête endossée par son parti, le Bloc Québécois, et par des associations d’aînés, qui prend la forme à la fois de démarches parlementaires et d’une pétition dont on peut d’ailleurs prendre connaissance et signer par l’entremise d’un signet publié par monsieur Blanchette-Joncas en en-tête du journal le soir ces jours-ci. Également, lundi dernier, une motion à ce sujet a obtenu l’assentiment de la majorité des parlementaires, sauf le parti au pouvoir.

Demandes

À ce jour, près de 20 000 personnes ont signé la pétition qui demande notamment au gouvernement canadien d’adopter immédiatement une hausse minimale de 10 % de la Sécurité de la vieillesse; d’adopter des programmes pour briser l’isolement des aînés, particulièrement dans les régions mal desservies par Internet; d’indexer les paiements de transfert en santé de 6 % et intégrer dans ce calcul une variable tenant compte du vieillissement de la population; de reconnaître Internet haute vitesse comme service essentiel et accélérer le branchement en conséquence; d’aider les regroupements d’aînés à compenser la diminution de leurs membres, les pertes dues à des coûts fixes et le recours à des professionnels pour valoriser l’engagement bénévole.

Le Bloc ajoute une demande spécifique pour que l’augmentation soit un peu plus importante que 10%, à 110$ par mois.

Des aînés qui se sentent abandonnés

« Depuis le début de la pandémie, il n’y a pas une journée qui passe sans que des aînés nous contactent à mon bureau, pour nous dire qu’ils se sentent abandonnés par le gouvernement fédéral. Il y a de l’aide pour les travailleurs et les entreprises, mais il n’y a rien pour les aînés. En fait, ils ont reçu un maigre 500 $ en juillet de l’année dernière, mais c’était une aide ponctuelle, non récurrente. Et encore, c’était pour les gens qui bénéficient du supplément de revenu garanti, un programme qui s’adresse à ceux qui n’ont pratiquement aucune ressource. Il y a eu aussi un versement de 300$ pour ceux qui ont accès à la pension de vieillesse, mais c’est tout », rappelle monsieur Blanchette-Joncas.

Nettement insuffisant

« C’est nettement insuffisant. Malgré ça, les gens nous disent que ce n’est pas d’une aide ponctuelle dont ils ont besoin mais d’une aide récurrente. Ça fait des années qu’on le sait; qu’on a besoin d’une augmentation de la pension de la vieillesse et du supplément de revenu garanti qui ne reflètent pas l‘augmentation du coût de la vie. On l’a vu dans le contexte de la pandémie, les dépenses ont augmenté pour tout le monde. Par exemple, il y a des personnes âgées qui doivent faire livrer leur épicerie, ce qui entraîne des coûts supplémentaires », ajoute le député.

Le montant de base de la pension pour personnes âgées est actuellement de 18 423 $ en 2021. C’est pratiquement le seuil de la pauvreté.

Effets inaperçus

Il y a des effets qui passent inaperçus, comme le fait que sans leur club de 50 ans et plus, des aînés se retrouvent non seulement isolés, mais qu’aussi, la pandémie vient perturber leurs activités bénévoles.

« Les contacts sociaux sont très limités, mais l’être humain a besoin de sociabiliser. On le voit que les aînés sont complètement isolés. C’est parfois entre autres faute de connaissance de la technologie, mais parfois aussi en raison d’un manque d’accès à la technologie, car il y a des milieux isolés dans les secteurs ruraux qui n’ont pas accès à la haute vitesse, notamment. »

« Présentement, les clubs de 50 ans et plus n’ont pas d’activités. Il y a donc des diminutions de membres et des pertes de revenus. C’est inquiétant pour l’avenir des clubs, qui doivent affronter des coûts sans avoir de revenus; mais aussi, ça risque de priver notre société d’une masse importante de bénévoles. Je crains une déstructuration des clubs d’aînés et une démobilisation de ceux-ci. Ce sont des gens qui sont très engagés dans nos communautés. Il faut les soutenir. C’est particulièrement vital pour les milieux ruraux », fat valoir le député de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques.

Maxime Blanchette-Joncas (© HOC-CDC, 2020 Crédit: Bernard Thibodeau, House of Commons Photo Services / Service de photographie de la Chambre des Communes)

Devoir moral

« La motion déposée lundi à la Chambre des communes reconnaît la nécessité de la hausse de la pension de la vieillesse. Ce n’est pas un ordre exécutoire, mais c’est une volonté exprimée par les membres de la Chambre des communes. C’est quand même un devoir moral d’agir. Il va maintenant falloir que les bottines suivent les babines. On ne peut plus passer à côté, c’est incontournable. C’est une question de reconnaissance et de respect pour les gens qui ont bâti notre société. Le gouvernement devrait normalement venir en aide aux gens les plus vulnérables », souligne monsieur Blanchette-Joncas.

« Je suis très confiant. Avec près de 20 000 signatures, la pétition actuelle est la troisième en importance dans toutes celles du parlement canadien qui circulent actuellement. Mes espoirs sont que nous dépassions les 20 000 signatures. Ce n’est pas rien. J’ai aussi envoyé un carton-réponse à toutes les personnes âgées de mon comté pour les ajouter à mon dépôt de documents en Chambre. Je souhaite que le gouvernement finisse par reconnaître l’importance de ce dossier. Il faut rappeler aussi que c’était un engagement des libéraux en campagne électorale d’augmenter les pensions de vieillesse », termine Maxime Blanchette-Joncas.

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