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Le Conseil du patronat précise ses attentes pour le budget provincial, demain

Le ministre Éric Girard. (Photo capture d’écran Facebook)

À quelque 24 heures du dévoilement officiel du budget provincial, les attentes sont élevées du côté du Conseil du patronat du Québec (CPQ).

Avec une économie qui a beaucoup souffert dans la dernière année, le CPQ espère que le budget saura donner du souffle aux entreprises en même temps que de leur fournir un bassin de main-d’œuvre suffisant.

« Même si la crise sanitaire a momentanément éclipsé le manque de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs, la pénurie est toujours là. Cette situation constitue un risque énorme pour nos perspectives de relance économique, si le gouvernement n’en fait pas sa priorité », déclare le président et chef de la direction, Karl Blackburn.

« Bien que plusieurs annonces gouvernementales aient été faites dans les derniers mois, celles-ci ont beaucoup misé sur une réorientation des travailleurs vers des secteurs en demande. Or, les secteurs à l’arrêt reprendront bientôt leurs activités et l’embauche de personnel deviendra vite un véritable casse-tête », précise le Conseil, dans un communiqué.

Besoins de main-d’œuvre

L’Institut de la statistique du Québec dévoilait hier un état de situation alarmant sur le nombre de postes vacants. Dans son analyse de l’emploi, pour l’ensemble des régions, il en manquait 148 460, un chiffre en forte hausse par rapport à 2019.

« Tôt ou tard, que ce soit dans l’industrie de la construction, du tourisme ou de la santé, les besoins de main-d’œuvre des entreprises surpasseront le nombre de travailleurs disponibles. Les chiffres sur le nombre de postes vacants sont alarmants : au quatrième trimestre, il y avait 148 460 postes à combler pour l’ensemble de la province. Ce phénomène est particulièrement inquiétant en région, par exemple en Abitibi-Témiscamingue, où les besoins en travailleurs ont augmenté de 56 % en un an. Tous les investissements du monde ne pourront y remédier si l’immigration et/ou la formation n’occupent pas une place prépondérante dans l’action gouvernementale », commente encore monsieur Blackburn.

Occasions

Selon le Conseil, la relance offre aussi une fenêtre d’occasions pour inclure les groupes éloignés du marché du travail, tels que les travailleurs issus des nations autochtones et de l’immigration, ainsi que les femmes, qui ont été plus nombreuses à perdre leur emploi ou voir leurs heures de travail réduites. La reprise de l’activité économique doit profiter à tout le monde.

Éviter d’alourdir le fardeau

De plus, le CPQ a fait de nombreuses propositions qui visent à encourager la reprise des investissements, notamment dans les secteurs stratégiques.

« Il faut par exemple soutenir l’automatisation, la robotisation et l’extension du numérique dans les entreprises. On souhaite par ailleurs que le gouvernement renforce son soutien financier dans le secteur des transports collectifs, en particulier ceux qui relient les régions. Une série de mesures est également suggérée pour faire de la lutte aux changements climatiques un axe économique favorable à l’investissement, à la compétitivité des entreprises et à la croissance des PME. Enfin, surtout cette année, il faut absolument éviter d’alourdir le fardeau des entreprises, qu’il soit de nature fiscale ou réglementaire », indique-t-on.

Suivez ce lien pour consulter les commentaires du CPQ déposés dans le cadre des consultations prébudgétaires.

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