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Les enseignants de la région tiendront une 2e grève le 27 avril

Photo Facebook SERM

Pour faire avancer les discussions qui n’ont toujours pas donné de résultats satisfaisants aux tables de négociation, les enseignantes et enseignants du Syndicat de l’enseignement de la région de la Mitis (SERM-CSQ) ainsi que ceux de tous les syndicats de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE‑CSQ) ont envoyé un nouvel avis de grève à l’employeur pour le 27 avril.

Les centres de services scolaires des Monts-et-Marées et des Phares ont reçu un avis les informant que les membres du syndicat seront en grève de 14 h 45 à 17 h le 27 avril. Pour ces enseignantes et ces enseignants, ce sera une deuxième grève de courte durée en deux semaines. Cette grève visera tous les secteurs d’enseignement : le préscolaire et le primaire, le secondaire, la formation professionnelle et la formation générale des adultes.

Mettre de la pression en limitant les conséquences sur les élèves

« Les enseignantes veulent que les choses avancent aux tables de négociation. Elles veulent que le gouvernement comprenne qu’elles sont exaspérées et qu’elles ne reculeront pas ! Que les centres de services se préparent, nous avons toujours comme objectif de mettre de la pression sur l’administration scolaire et de limiter les conséquences sur les élèves. Les enseignantes s’arrachent le cœur depuis de nombreuses années et la moindre des choses que doit faire le gouvernement, c’est de reconnaître à sa juste valeur le travail de celles qui forment la génération de demain », mentionne Jean-François Gaumond, président du SERM-CSQ.

Le personnel enseignant souhaite des améliorations significatives dans sa tâche de travail. Il veut, entre autres, une meilleure composition des classes et des ajouts de services, un allègement de la tâche, de meilleurs salaires et moins de précarité.

Les enseignantes et enseignants du Québec sont sans contrat de travail depuis plus d’un an.

« Si ce gouvernement pense nous avoir à l’usure, il se trompe. Les enjeux sont trop importants pour qu’on baisse les bras. Il en va de l’avenir des services à la population. » Au Bas-Saint-Laurent, c’est le message que lancent aujourd’hui les représentants des travailleuses et des travailleurs des réseaux publics, membres de la CSN, en traversant en convoi toute la région pour démontrer que malgré la distance, ils sont solidaires.

Manque d’écoute du gouvernement Legault

Dans un autre ordre d’idées, es personnels des établissements de santé et de services sociaux, des établissements scolaires et des collèges, de même que de l’aide juridique et de la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout dénoncent le manque d’écoute total du gouvernement Legault aux tables de négociation.

Ils déplorent que la contre-offre déposée le 31 mars dernier par le Conseil du trésor n’ait été qu’un désolant exercice de relations publiques sur le dos des travailleuses et des travailleurs des services publics. « Après plus de 48 séances de négociation à la table centrale, on était en droit de s’attendre à de nouvelles propositions qui auraient laissé entrevoir une meilleure compréhension de la situation de la part du gouvernement, mais non. Toujours rien qui permette de s’attaquer réellement au grave manque de ressources humaines et financières des réseaux, après des décennies de compressions et de mesures austéritaires », affirme Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent – CSN. 

Aux tables sectorielles, les enveloppes sont aussi toujours nettement insuffisantes. Il est pourtant clair pour les travailleuses et les travailleurs des réseaux que l’amélioration de leurs conditions de travail reste la meilleure façon d’améliorer les services à la population. « L’éternel refus du gouvernement Legault d’agir concrètement pour que cette crise se résorbe enfin commence de plus en plus à ressembler à de la négligence et cette négligence-là, on la connaît. Elle est le lot du secteur public depuis trop longtemps et elle est responsable du piètre état actuel des réseaux. Par son inaction, le gouvernement nous pousse à devoir prendre les grands moyens », lance madame Legendre, rappelant que l’ensemble des syndicats du secteur public de la CSN est présentement à la recherche de mandats de grève à exercer au moment jugé opportun.

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