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Des syndiqués CSN en grève dans quatre cégeps

L’Institut maritime et le Cégep de Rimouski.(Photo: archives)

Les syndicats du personnel de soutien des Cégeps de Matane, Rimouski, Rivière-du-Loup et de La Pocatière, et ceux des autres régions du Québec entament aujourd’hui trois journées consécutives de grève.

Les syndiqués constatent que, malgré les sorties médiatiques du premier ministre qui dit vouloir en arriver rapidement à une entente, les représentants patronaux ne se sont pas engagés dans le mouvement et n’ont toujours pas les mandats nécessaires pour négocier de réelles améliorations, tant sur le plan des conditions de travail que sur celui des salaires.

« Nos membres sont fiers de travailler dans le milieu collégial. Nous savons que notre rôle est essentiel et que, malgré le travail que nous effectuons dans l’ombre, jamais le cégep ne pourrait fonctionner sans nous. Les citoyens et les citoyennes qui habitent le Bas-Saint-Laurent sont conscients de l’importance des cégeps pour l’économie locale et la culture. Pourtant, il n’y a pas de reconnaissance de la part du gouvernement face à notre travail », déclarent Marie-Noël Bouffard, Joël Michaud, Frédérick Morissette et Gilles Houles, présidente et présidents des syndicats du personnel de soutien des Cégeps de Matane, Rimouski, Rivière-du-Loup et La Pocatière.

Quitté la table

« Depuis l’annonce du premier ministre, le 2 mai dernier, les représentants patronaux n’ont donné que très peu de disponibilités. Après quelques séances prometteuses, ils ont quitté la table », mentionne Martine Moreau, présidente du Secteur soutien cégeps FEESP-CSN.

« Leur attitude n’a finalement pas réellement changé, si on se réfère à ce que nous avons observé dans la dernière année. Pour les satisfaire, nous devrions accepter leurs demandes de reculs, ce qui aurait pour effet d’augmenter la précarité du personnel; c’est donc totalement inacceptable pour nous! Pour réussir à attirer le personnel dans les cégeps, il faut donner de bonnes conditions de travail à celles et ceux qui viennent d’y commencer leur carrière. Ce sont les conditions d’apprentissage des étudiantes et des étudiants qui sont en jeu », ajoute-t-elle.

Pour l’avenir du réseau

« Le gouvernement se magasine des problèmes pour le futur, s’il continue de négliger les membres du personnel de soutien dans les cégeps, car le réseau collégial leur doit son bon fonctionnement. C’est nous qui nous occupons de garder les bâtiments en bon état et qui assurons le soutien à l’enseignement », prévient Nathalie Arguin, présidente de la FEESP-CSN.

« Nous le disons souvent et depuis longtemps : le gouvernement doit cesser d’avoir les yeux rivés sur seulement deux ou trois titres d’emploi et considérer les réseaux dans leur ensemble. S’il ne le fait pas, les pénuries de personnel dans les cégeps vont augmenter et elles auront inévitablement des impacts sur la qualité de l’enseignement supérieur », renchérit-elle.

Mêmes offres

« C’est déplorable que le gouvernement refuse toujours d’agir pour relever les services publics. En ramenant encore une fois, et ce, depuis plus d’un an et demi, les mêmes offres insuffisantes d’augmentations salariales de 5 % sur trois ans, il nous fait la démonstration qu’il ne saisit pas l’ampleur de la crise qui sévit dans les réseaux. Pour remédier à la situation, il faut améliorer significativement les conditions de travail et les salaires des travailleuses et des travailleurs des services publics. C’est urgent », affirme Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.

Le Secteur soutien cégeps regroupe près de 6 300 membres (39 accréditations) répartis dans 34 établissements collégiaux et un centre informatique, situés dans onze régions administratives sur les treize que compte le Québec.

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