La pandémie aurait favorisé l’intérêt pour la chasse et une venaison 100% naturelle
La découverte de la faune québécoise et l’intérêt pour une venaison 100 % naturelle assurent une relève à la chasse qui se confirme de plus en plus.
En dépit de la pandémie de la COVID-19, l’année 2020 a été positive quant aux cours dispensées aux futurs chasseurs, confirmant l’arrivée d’une relève qui s’éloigne des inquiétudes des dernières années.
Le Cours canadien de sécurité dans le maniement des armes à feu, le seul cours qui se dispense en classe, a été suivi par 11 350 adeptes, en 2020, malgré un arrêt total des cours pendant six mois, pandémie oblige, de mars à juillet 2020.
Le Cours initiation à la chasse avec arme à feu, mis en ligne en août 2020, a attiré 13 540 participants qui ont ainsi commencé leur formation pour chasser à l’arme à feu.
Le Cours initiation à la chasse avec arc et arbalète a été le plus populaire avec 21 780 participants. Au cours des dernières années, la moyenne des inscriptions se situait entre 8 000 et 9 000 futurs archers et arbalétriers. Le cours de chasse du Dindon sauvage a dépassé les attentes, avec 9 700 participants en 2020, battant le précédent record de 6 000 inscriptions.
Toutes les formations offertes sont disponibles sur le site de la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs, à l’adresse : fedecp.com .
Gibier 100% naturel
Pour de nouveaux adeptes, c’est la recherche des aliments 100 % naturels et nutritifs, d’origine locale, qui les attire à la chasse. On ne voit plus la « viande sauvage » de la même façon. Même en 2021, et depuis plus de 10 ans, la chasse « sent bon », en ce sens qu’elle est moins contestée, que sa pratique est confirmée pour maintenir l’équilibre des espèces, et goûte bon. La réglementation entourant la chasse sportive interdit de vendre et d’acheter de la venaison de gibiers à plumes et à poils.
Et j’espère qu’il en sera toujours ainsi, même avec les pressions qu’exercent certains « chefs » pour faire découvrir aux touristes bien nantis de passage, des gibiers issus du terroir régional. Seuls les chasseurs certifiés consomment la venaison de gibier sauvage au prix de nombreuses restrictions, lois et obligations, même parfois de privations lorsque certaines espèces déclinent.
« Faire son épicerie en forêt »
« Il n’y a pas plus bio qu’un chasseur… qui ramène un orignal », affirme le guide de chasse, auteur, conférencier et spécialiste des grands gibiers, Michel Therrien, qui vient de lancer GoBio. « Nous, la communauté GoBio, on fait notre épicerie en forêt », dit-il, ajoutant que la traçabilité du gibier est assurée par le chasseur. Différents articles font la promotion de ce mouvement. (micheltherrien.com/collections/gobio).