Profil de candidat : Éric Barnabé brise la glace
Le journal le soir, dans le cadre de la campagne électorale fédérale, donne l’occasion aux candidats de s’exprimer afin d’éclairer ses lecteurs sur le profil des candidats dans Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia et dans Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques.
Le candidat du Parti populaire du Canada (PPC) dans Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Éric Barnabé, est le premier à briser la glace, ayant rempli et fait suivre au journal le questionnaire préparé à l’intention des candidats. L’article est sous forme de questions-réponses. Pour tous les candidats, le questionnaire est le même.
1-Qu’est-ce qui vous a incité à déposer ou à renouveler votre candidature?
-J’ai passé ma jeunesse à Pointe-au-Père. Dix étés pleins de beaux souvenirs que j’ai redécouverts en 2015, en 2019 et maintenant en 2021. Gagne, gagne pas, il y a des chances que je pense à venir m’y installer. 60 ans, retraité et célibataire, autant finir mes jours dans un lieu agréable.
Mais la raison de ma venue est plus la conviction politique. Je crois en la démocratie et aucun autre parti n’offre le choix aux électeurs de décider de leur avenir. C’est la course à la surenchère de qui dépenserait le plus l’argent des contribuables, alors que Maxime Bernier propose aux Canadiens moins d’État fédéral et plus de pouvoir aux provinces. Ironiquement, Maxime Bernier propose de réaliser ce que le Bloc promet depuis 25 ans, sans y parvenir. Un gouvernement Bernier pourrait faire en quatre ans ce que le Bloc n’a pas réussi en 25 ans. Un gouvernement Bernier serait bon pour le Québec.
2-Parlez-nous de votre parcours de carrière ou parlez-nous d’un accomplissement dont vous êtes fier et qui est bénéfique pour votre communauté, si vous avez été élu?
-J’ai passé 20 ans dans la messagerie, la livraison et travaillé comme chauffeur de taxi à Québec, jusqu’à un arrêt de travail médical en 2001 à la suite de quatre micros crises cardiaques, des conséquences d’un accident de voiture en 1995. Incapable faire quoi que ce soit physiquement, monter un escalier ou soulever des charges sont des corvées. Je me suis retourné vers ma passion : la politique. Le plus ironique est que j’ai un cœur et des artères parfaites, sauf que mes capsulites provoquent de l’angine atypique. Des réunions, c’est fait pour moi.
Militant de l’Action démocratique du Québec (ADQ), membre de l’organisation de la députée de Charlesbourg, Catherine Morrissette, puis président de l’association de comté de Jean-Talon jusqu’à l’absorption du parti par la CAQ. En 2012, avec d’autres militants de l’ADQ déçus, nous fondons Équipe autonomiste. En 2013, j’ai joint le PCQ (Parti conservateur du Québec) après avoir beaucoup appris de mon expérience de fonder un parti politique provincial.
En 2011, j’ai participé à la campagne de Pierre Paul-Hus à titre de responsable des bénévoles. En 2015, j’ai été le directeur de campagne pour Francis Fortin dans Rimouski Neigette – Témiscouata – Les Basques, où j’ai retrouvé mes souvenirs de jeunesse.
En 2019, je me suis offert pour remplacer le candidat dans Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia qui a dû laisser sa place. D’où ma venue encore cette fois. C’est devenu mon comté.
3-Que propose votre formation pour les gens de votre comté?
-Dans la plate-forme du PPC, il y a aussi la réduction de l’administration de l’État. Avons-nous besoin de toutes ces subventions pour l’achat d’une thermopompe, d’une voiture électrique, etc.? Chaque petit programme coûte une fortune en personnel pour les formulaires et l’émission de la petite subvention. Faire un bon ménage dans les formulaires A-38 nous ferait économiser une fortune chaque année.
N’oublions pas que moins d’État au fédéral signifie plus de pouvoirs aux provinces. Le Parti populaire de Maxime Bernier pourrait-il, dans un premier mandat, parvenir à faire ce que le Bloc n’a jamais réussi en 25 ans?
4-Quelles sont les valeurs de votre parti qui vous rejoignent le plus?
-L’idéologie derrière le PPC, c’est la liberté individuelle, la possibilité pour les citoyens canadiens de pouvoir choisir ce qui est bon pour eux. Par exemple, tous les autres partis veulent interdire les armes à feu. Maxime Bernier pense que si vous ne voulez pas d’armes, vous n’avez qu’à ne pas en acheter. Actuellement, il y a à Montréal plein de fusillades et aucune arme ne doit être inscrite au registre québécois. Une promesse qui fait du bien à entendre, mais rien d’autre.
Pour cette campagne, la COVID est LE sujet. Le PPC est le seul qui offre la possibilité de décider vous même et pour vous seul ce qui est bon pour vous. Si vous le voulez, portez le masque, faites vous vacciner ou pas, monsieur Bernier n’a pas de problème avec votre choix, mais il n’obligera jamais personne à le poser.
Ma mission la plus difficile est de changer l’image négative galvaudée par les grands médias nationaux et de convaincre mes électeurs que pour changer la politique il faudra qu’ils changent leur façon de voter. J’ai fait l’effort de leur donner un choix différent en inscrivant mon nom sur le bulletin de vote. À partir de là, c’est en l’électeur de décider.
5-Quelles devraient être les principales qualités d’un bon député fédéral, selon vous?
Tirer la couverte pour son comté. Depuis 25 ans les députés du Bloc ont laissé à l’abandon les infrastructures fédérales, au point où le fédéral n’arrive même plus à donner ses quais, avec un gros chèque au provincial tellement ils sont désuets. Je comprends le Bloc qui veut démontrer que le fédéralisme ne fonctionne pas, mais ce sont leurs électeurs qui en payent le prix.
Le principal travail d’un député est d’asseoir à une même table des personnes qui autrement n’auraient pas pu se parler et de permettre la réalisation d’un projet et devoir ce que le gouvernement fédéral peut faire pour que le projet se concrétise.
6-Quel dossier local serait votre priorité?
-L’après PCU, PCRE ou quel qu’autre nom que Justin Trudeau pourra bien pu lui donner s’il est réélu sera très difficile. J’ai vu l’état de centres commerciaux du comté, probablement pareil partout au Canada, et les emplois perdus ne reviendront pas de sitôt. Ceux qui sont restés ouverts pourront trouver du personnel, mais les autres travailleurs vont tout droit à l’Aide sociale. Comme vous le savez sûrement, pour obtenir de la PCRE, il faut d’abord utiliser ses semaines de chômage et les emplois dans ces boutiques ne sont pas prêts de revenir.
7-Comment voyez-vous l’avenir de votre comté?
-Des entreprises manufacturières y sont déjà installées et le taux de chômage était à 13.1% en juin 2021. Il y a donc de la main-d’oeuvre disponible pour ces manufacturiers. Il faudra se concentrer sur la formation localement, parce que lorsqu’un jeune part pour apprendre la soudure à Québec, 60 entreprises le sollicitent et il ne revient jamais.
Le bois est une grosse industrie dans toute la Gaspésie et dans tout le Bas-Saint-Laurent. Pourquoi se contenter de couper du bois alors que l’on pourrait le transformer sur place? Des emplois d’usines qui ne nécessitent pas un MBA (maîtrise en administration des affaires) et que même un décrocheur qui n’a pas terminé son secondaire peut obtenir. Des armoires de cuisines pour Québec ou Montréal ? C’est mieux qu’un parc.
Avoir les ressources, j’investirais personnellement dans une école technique telle que l’Institut Aviron à Québec pour former les jeunes directement à Matane. Avis aux intéressé(e)s.
D’autre part plusieurs entreprises du domaine touristique et de transformation de poissons pourraient être mises à contribution à l’année. Il y a encore de la place pour le tourisme hivernal en Gaspésie et les usines de transformation de poisson pourraient rester ouvertes à l’année en transformant du bœuf, du porc ou d’autres viandes, du bœuf de l’Est comme il y a du bœuf de l’Ouest ?
8-Quel type de campagne menez-vous dans le contexte de la crise sanitaire?
-Beaucoup via les médias. Toutefois, j’ai été très surpris lors de ma collecte de signature pour mon bulletin de candidature qu’une seule personne m’a signalé le risque de contamination. Les gens suivent les règles par simple respect des lois.
9-Quel sera le premier geste que vous poserez comme député si vous êtes élu?
-Rire. Pour que je sois élu député d’Avignon-Mitis-Matane-La Matapédia, ce sera parce que la population décide d’élire Maxime Bernier comme Premier ministre. Ce serait une victoire très surprenant.
Plus sérieusement, même si je suis élu sans gouvernement Bernier, je sais bien que c’est parce que les électeurs en auront marre des consignes sanitaires qui les comparent à l’âne qui court après sa carotte. De règles qui, une fois atteintes, sont remplacées par une autre étape. J’avais écrit sur mon compte Twitter que nous allions finir avec 102 ou 103% de taux de vaccination, mais je commence à croire que je serai en dessous de la vérité.
Mais n’ayez crainte, il y a 25 ans d’investissements fédéraux à rattraper en Gaspésie. En 2019, même la friperie de Matane était en faillite. Je ne me contenterai pas de saupoudrer des 100 $ ou 200 $ à gauche et à droite comme la députée bloquiste.
10-Croyez-vous en la théorie voulant qu’un député au pouvoir a plus d’influence? Développez.
-Le travail d’un député consiste à tirer la couverte pour son comté, asseoir les gens ensemble pour que les projets se réalisent. Avoir été député dans les dernières années, la formation pour nos entreprises manufacturières se ferait localement. Les gens s’installent à Saint-Georges de Beauce de partout au Québec, parce que leur avenir est là. Un député qui travaille pour son comté n’a pas à changer les lois. Il peut faire en sorte que ces lois soient utilisées au mieux pour faire avancer les dossiers.
C’est généralement le député qui peut aller chercher une subvention de plus pour un OBNL (organisme à but non lucratif), pour un travail d’été subventionné pour un camp de vacances pour personnes handicapées, pour régler un dossier avec le gouvernement fédéral, tant personnel que pour une entreprise. Le député est le contact de la population avec les services de l’État. Je ne ferai jamais comme un député du NPD de Québec qui me lisait le site Web (comme si je n’y avais pas pensé avant) alors que j’aidais un ami à remplir sa demande de citoyenneté, sans avoir en main son diplôme de francisation. Finalement j’ai trouvé la réponse autrement.
Cela fait 25 ans que le Bloc ne s’occupe pas du développement économique. Un député ne peut se contenter de financer un parc ou un OBNL, il se doit de développer et amener de bons emplois dans son comté. C’est le maître d’œuvre de l’avenir du comté.
Tous les investissements annoncés en Gaspésie dans les dernières semaines l’ont été par Justin Trudeau, malgré qu’il n’y ait aucun député libéral dans le coin. Des millions pour donner les quais fédéraux au Québec et 54 M$ pour construire de pales d’éolienne à une filiale de Général Electric (GE) pour fabriquer des pales d’éoliennes aussi subventionnées.
P.S : Pas questions sur l’environnement?
-Le PPC ne croit pas qu’une taxe soit la solution pour l’environnement. Le PPC est conscient que le CO2 est la nourriture des plantes, que l’accumulation du CO2 se fait surtout en zone densifiée (urbaine) et que les années avec des hausses de CO2 sont aussi les années avec les meilleures récoltes. D’ailleurs l’injection de CO2 dans une serre est une technique pour augmenter la croissance plus rapidement.
Personnellement, puisque la Gaspésie est une péninsule, je travaillerai à encourager les producteurs agricoles à réduire, voire éliminer, l’utilisation de pesticides, qui selon plusieurs chercheurs seraient la cause de la disparition des abeilles, essentielles à notre alimentation. La Gaspésie pourrait devenir le berceau des abeilles pour l’Amérique du Nord tout entière.