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Élections fédérales

Le Bloc se porte à la défense de la langue française

Maxime Blanchette-Joncas et le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet (Photo courtoisie)

Le chef du Bloc Québécois, Yves‑François Blanchet, et le candidat de Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas, s’engagent à agir pour que la Charte de la langue française s’applique aux entreprises et institutions sous juridiction fédérale, comme l’exigent unanimement l’Assemblée nationale du Québec, tous ses anciens premiers ministres ainsi que le gouvernement du Québec dans son projet de loi 96.

« Le Bloc Québécois dénonce la volonté d’Ottawa de nuire aux efforts du Québec dans sa réforme de la Loi sur les langues officielles et demande aux chefs de parti de s’engager à ne pas entraver l’application de la Charte de la langue française », explique un communiqué du Bloc. 

« Le gouvernement du Québec a déposé le projet de loi 96 qui réitère son intention d’appliquer la Charte de la langue française aux entreprises de compétence fédérale afin que notre seule langue commune et officielle soit la langue du travail partout sur notre territoire. Pour seule réponse, Ottawa a déposé une réforme de sa Loi sur les langues officielles qui ne protège pas le français, mais bien le bilinguisme, et qui remplace l’application de la Charte de la langue française par des mesures qui assurent la progression de l’anglais au travail. Le Bloc Québécois exige donc que la réforme de la Loi sur les langues officielles se concentre sur les besoins des francophones de l’extérieur du Québec et les Acadiens, et renonce à nuire à la juridiction légitime du Québec en matière linguistique. En matière de langue comme en matière de laïcité, le Québec adoptera et appliquera ses propres lois. Chacun des chefs doit s’engager à ne pas entraver l’application de la Charte de la langue française au Québec ou subir la réaction des Québécois à leur mépris », a déclaré monsieur Blanchet. 

Application

Le Bloc constate que le 24 novembre dernier, l’Assemblée nationale du Québec a unanimement exigé l’application de la Charte de la langue française aux entreprises de compétence fédérale dans une motion appuyée par tous les premiers ministres de l’histoire récente du Québec. « Le débat reprendra cet automne à l’Assemblée nationale sur le projet de loi 96, qui réitère cette intention du Québec. Le projet de loi 96 sera bien sûr amélioré par les élus de l’Assemblée nationale, et ce processus exclut expressément toute ingérence du fédéral. »

Juridictions

En parallèle, le gouvernement Trudeau a déposé le projet de loi C-32, réformant la Loi sur les langues officielles. Le Bloc reproche à C-32 d’instaurer légalement que l’adhésion des entreprises à la Charte de la langue française se fait purement sur une base volontaire. « Ce faisant, la loi fédérale C-32 se superpose, affronte et annule les éventuels effets la loi 96 du Québec parce que la constitution du Canada établit que la loi fédérale aura préséance. »

« La réforme libérale de la Loi sur les langues officielles empêcherait le Québec d’agir. Ce n’est pas un progrès pour le Québec et le français, mais bien un recul majeur en matière de promotion du français comme langue du travail », a dénoncé monsieur Blanchette-Joncas.

Réforme

« Le Bloc Québécois s’assurera que toute réforme exclue les entreprises privées du Québec, laissant la place à la Charte de la langue française. Le parti déposera également un projet de loi officialisant au fédéral la soumission des entreprises au Québec à la Charte québécoise », précise-t-on.   

« Le Bloc Québécois tient à assurer les Franco-Canadiens et les Acadiens que le parti sera leur meilleur allié et leur voix au sein du parlement canadien pour réformer la Loi sur les langues officielles de manière à leur garantir les services en français qu’ils méritent et protéger leur droit de vivre, étudier et travailler en français. Il est toutefois hors de question de laisser le fédéral remplacer l’État québécois et annuler les efforts du Québec pour promouvoir et protéger le français chez nous, au Québec. Parce que le français est la langue qui fait de nous des Québécois », a conclu Maxime Blanchette-Joncas.

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